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Arbitrage. Nicolas Constantineau : « Une première que je ne vais pas oublier »

15 Juin 2021 10:58   /   A LA UNE, ARBITRAGE

 

Après avoir officié lors du Championnat du Monde Élite 2021 à Riga, Nicolas Constantineau revient sur sa première compétition internationale et son séjour letton.


Sept ans après Pierre Dehaen, la France était de nouveau représentée au Mondial Elite au niveau des arbitres avec ta participation. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

Ça représente beaucoup de fierté, même si je suis Québécois c’est une fierté de représenter la France. Les championnats du monde faisaient partie des compétitions que je voulais faire, donc c’est un bel accomplissement pour moi. C’est aussi une belle reconnaissance par rapport aux efforts fournis.

Quelle est la plus grande différence entre arbitrer en Synerglace Ligue Magnus et au Mondial Elite ? Est-ce que cela nécessite d’être plus vigilant ?

En effet, il faut être davantage vigilant car il peut se passer beaucoup de choses en peu de temps. La principale différence entre les deux compétitions réside dans le niveau et la vitesse du jeu.

Comment gérer la différence de nationalités au sein d’un quatuor arbitral ?

Pour la plupart des arbitres présents, ce n’est pas leur première expérience, ils ont donc l’habitude de travailler avec des arbitres d’autres nationalités. On utilise l’anglais, qui est la langue utilisée pendant les championnats du monde. Avec le Covid, c’était particulier car on était toujours avec les six mêmes arbitres. J’étais content de mon groupe où la communication passait bien, nous étions trois Canadiens dont deux Québécois, deux Américains et un Tchèque. Tout est mis en place pour qu’il n’y ait pas de soucis de compréhension.

A quel point est-ce enrichissant de partager des entrainements et des matches avec des arbitres venant de tous les coins du globe ?

Chaque ligue est différente et chaque nation a une manière différente de voir les choses, avec des techniques différentes. C’était très intéressant car chacun se donnait des conseils, ça nous aide à nous améliorer, et avoir une multitude de choix et d’idées qu’on échange entre nous.

Peux-tu nous parler du contexte particulier de ce Mondial, avec des matches à huis clos et une gestion adaptée du groupe des arbitres.

C’est vrai que c’était très particulier, avec un protocole Covid extrêmement strict. Cela commençait par un confinement à faire chez nous avant de partir, puis il fallait trois tests négatifs à cinq jours d’intervalle pour pouvoir prendre l’avion. Ensuite là-bas on avait une isolation de trois jours, avec interdiction de sortir de notre chambre. Une fois cette isolation terminée, nous avons pu partager les repas en salle, en restant à maximum six par table, ce qui correspondait à notre groupe. Et en dehors de l’hôtel, les seules sorties autorisées étaient pour aller à la patinoire. On n’a donc pas profité à fond de l’expérience mais pour le bien de tout le monde il était important de tout respecter.

Qu’est-ce que tu retiens principalement de cette participation au Mondial Elite ?

Je retiens essentiellement l’expérience acquise pour mon premier tournoi, et qu’en fournissant les efforts nécessaires il n’y a pas raison pour que ça ne fonctionne pas. Au départ, j’ai tout simplement tâché de faire au mieux mon boulot, puis j’ai essayé de faire mon maximum pour satisfaire les superviseurs, qui sont là surtout pour nous aider et augmenter la qualité de notre arbitrage.

Est-ce que cela va t’apporter un plus pour ton retour en Synerglace Ligue Magnus ?

C’est sûr et certain. Ce qui est bien c’est qu’au travers de ces championnats on a reçu beaucoup d’informations de la Fédération Internationale qui peuvent nous aider sur l’arbitrage en championnats nationaux. C’est un précieux bagage pour la suite, qui sera important pour les formateurs par exemple.

Sur le plan sportif, as-tu été impressionné ou surpris par une équipe ou un joueur en particulier ?

Au-delà de Mangiapane qui a vraiment aidé le Canada dans son parcours, il y avait beaucoup de bons joueurs sur place et le Kazakhstan a aussi fait un très beau parcours et a surpris pas mal de monde.

Enfin, aurais-tu une anecdote à nous raconter sur ton séjour en Lettonie ?

Au premier entraînement qu’on a eu sur la glace pour se dégourdir, un superviseur m’a tiré accidentellement dans le tibia… Au départ je n’ai pas plus réagi que cela car j’avais déjà reçu des palets, mais en enlevant mon pantalon, je me suis aperçu que je m’étais un peu ouvert la jambe. Pas de grosses conséquences heureusement mais il fallait quand même que j’aille tous les jours chez le docteur pour refaire mon pansement ! Une première que je ne vais pas oublier.