Logo de ticket - Boutique

Dylan Fabre : « Une de mes plus grandes fiertés »

29 Déc 2022 18:00   /   A LA UNE, EQUIPES DE FRANCE

 

Le jeune et talentueux attaquant de l’équipe de France Dylan Fabre, particulièrement fier d’avoir vécu son premier Mondial Élite en mai dernier, évoque le récent stage des Bleus à Marseille, dévoile ses ambitions et analyse son rôle de plus en plus important à Grenoble.

Crédit photo : Xavier Lainé/FFHG


Pour ceux qui te ne connaissent pas vraiment, peux-tu décrire ton style de jeu ?

J’ai un jeu basé sur la vitesse, qui me permet de créer des jeux et déborder notamment. Je suis un peu obligé de m’appuyer sur ma rapidité, vu que je ne peux pas trop jouer sur mon physique (rires).

Est-ce que tu as travaillé et travailles encore cette vitesse ?

Quand j’étais petit surtout. Aujourd’hui je l’entretiens avec des exercices de sprint ou de musculation des jambes. L’idée est de s’entraîner dans des conditions similaires à un sprint sur glace.

Malgré ton âge tu étais l’un des leaders du dernier stage à Marseille par ton statut en équipe de France, l’un des seuls convoqués à avoir déjà vécu un Mondial. Comment as-tu vécu ce « nouveau rôle » ?

C’était différent car j’avais plus de poids et de temps de jeu sur la glace. Mais ce rôle ne m’a pas chamboulé, j’avais autour de moi des joueurs de mon âge côtoyés durant toutes mes années jeunes. J’avais l’impression de vivre un « remake » de mes sélections en U18 ou U20.

Retrouver tous ces joueurs « chez les grands », c’est une fierté particulière ?

Forcément ! Il y a 4-5 joueurs de ma génération qui sont désormais en Seniors aussi. Les retrouver à ce niveau, ce n’est que du bonheur et c’est plaisant de rejouer ensemble. Se retrouver chez les Bleus avec les jeunes de Grenoble aussi, c’est une fierté pour nous et un réel plaisir d’y être ensemble.

Dylan Fabre lors du stage à Marseille mi-décembre (Crédit : Matteoli Clément)

Comment s’est passé ce stage ?

Il y avait un super collectif avec une bonne cohésion de groupe, tout le monde se connaissait déjà. Sur la glace nous avons plutôt bien joué le premier match, c’est constructif et encourageant pour la suite. Il faut qu’on arrive à gommer les erreurs commises face à la Pologne, avec un trou d’air d’un tiers qui nous fait mal sur le résultat.

Quel souvenir gardes-tu de ton premier Mondial Elite l’année passée ?

C’était un rêve de gamin de faire un Mondial Senior. Y avoir participé est une de mes plus grandes fiertés dans ma jeune carrière, avec le titre de champion de France de la saison dernière avec Grenoble. J’ai apprécié et profité de tous les moments à Helsinki. Si je ne devais retenir qu’un souvenir de ce Mondial, ce serait la joie collective après le but vainqueur contre l’Italie qui nous offre le maintien (ndlr : victoire 2-1prl grâce à un but d’Hugo Gallet). On perdait 1-0 à une minute de la fin, on parvient à égaliser puis gagner en prolongation… Ça faisait vraiment plaisir de voir tout le groupe heureux et uni après ce scénario fou.

On imagine que tu as envie de connaître plein d’autres Mondiaux désormais…

J’ai envie de les refaire chaque année (rires). À moi de me donner les moyens de revivre ça.

Dylan Fabre lors du Mondial 2022 d’Helsinki (crédit : Xavier Lainé / FFHG)

Quelles sont tes ambitions avec l’équipe de France ?

Premièrement réussir à se maintenir encore une fois. Mais pourquoi pas aller chercher plus ? Je pense qu’on est capable de se qualifier pour les quarts de finale en allant chercher une ou deux victoires supplémentaires. On a vu à Helsinki que ça s’est joué à rien face à l’Allemagne (2-3) et la Slovaquie (2-4). Arracher une victoire sur des matchs similaires nous permettrait peut-être de passer un cap. Individuellement, j’aimerais revivre plusieurs Mondiaux et petit à petit avoir un rôle de plus en plus important avec ce maillot.

En club tu as justement un rôle de plus en plus important au sein de l’équipe grenobloise…

Plus je joue bien, plus j’ai un rôle important. Le coach Jyrki Aho sait nous récompenser avec du temps de glace, ou au contraire nous en enlever en cas de contre-performance. Cela nous oblige à être régulier. Il me montre qu’il a confiance en moi en m’attribuant des rôles sur les powerplays ou infériorités numériques, et j’essaye de lui rendre cette confiance du mieux possible. Je ne peux que progresser avec ce fonctionnement.

Tu fais partie des meilleurs pointeurs des BDL avec plus de 20 points déjà. Comment expliques-tu cette réussite ?

On en revient encore à mon temps de jeu (rires). Plus je suis bon, plus j’ai du temps de jeu et plus j’ai l’occasion de marquer ou d’enregistrer des assists. Je ne me prends pas la tête avec les points, j’essaye juste de jouer mon jeu pour faire de mieux en mieux.

Dylan Fabre sous le maillot grenoblois (crédit : Fabien Baldino)

Tu côtois tous les jours des joueurs marquants du hockey français comme Sacha Treille ou Damien Fleury. Quel rôle jouent-ils auprès de toi ?

Sacha et Damien sont des grands joueurs que j’aime regarder jouer. Je m’en inspire, en essayant parfois de faire un peu les mêmes choses sur la glace ou en dehors. Les deux nous regardent, nous les jeunes, et nous donnent des conseils sur notre manière de jouer. Ce sont deux grands joueurs donc forcément on les écoute, ils n’ont que des bons conseils ! C’est important pour notre progression.

La demi-finale de Coupe de France arrive début janvier face à Angers, avec la possibilité d’atteindre la finale à l’AccorArena. C’est un objectif pour le club ?

On se fait éliminer sur les premiers tours depuis un moment et là on a la chance d’être en demi-finale. C’est bien sûr un objectif pour le club, en plus du championnat. Il est très difficile de gagner la Coupe de France car chaque tour se joue en un match. Contrairement aux playoffs, tu ne peux pas te permettre de « mal jouer » un match.

Vous êtes à un match de jouer devant plus de 10 000 personnes dans l’une des plus belles salles de France…

Que ce soient les Amiénois, les Rouennais ou mes coéquipiers qui l’ont déjà joué, tout le monde me parle de la magie de cette finale. C’est un rêve de jouer devant autant de personnes et j’ai envie de vivre ça moi aussi.

Le dernier sacre des Brûleurs de Loups à l’AccorArena remonte à 2017 (Crédit : Xavier Lainé/FFHG)

Enfin, qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour 2023 ?

Dans l’ordre chronologique : remporter la Coupe de France, rester premier en saison régulière puis décrocher une deuxième Synerglace Ligue Magnus, et après de refaire un championnat avec du Monde avec les Bleus, avec pourquoi pas un plus grand rôle !

Entretien réalisé le vendredi 23 décembre


Dylan Fabre en bref :

  • Né le 10 novembre 2000 à Grenoble
  • Carrière en clubs : Grenoble
  • Palmarès : Champion de France x2 (2019 et 2022)