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La Ligne Bleue N°23

20 Juin 2014 09:15   /   NEWSLETTER

 

Retrouvez l’ensemble des actualités de la Newsletter fédérale, datant du mois de Juin 2014.


Édito de Luc Tardif. « Bravo et merci les Bleus ! »

Alors que la saison 2013-2014 touche à sa fin, comment ne pas évoquer à travers ces premières lignes les grands moments que nous ont fait vivre les Bleus lors du récent Championnat du Monde qui s’est disputé à Minsk.

Durant 15 jours, la France du Hockey a vibré avec fierté et émotion au rythme du superbe parcours de son équipe nationale et des valeurs qu’elle a su démontrer tout au long de la compétition. Un savant mélange de talent, de force de caractère et d’esprit collectif a porté nos couleurs jusqu’en quart de finale, une première depuis 19 ans. Les Bleus y ont cédé avec les honneurs face aux Russes, futurs champions du Monde, mais ils auront auparavant remporté des succès de prestige face au Canada, à la Slovaquie, à la Norvège et au Danemark, suscitant un intérêt accru des médias nationaux, mais également des amateurs de sport ou des néophytes. De quoi donner un bel élan à notre discipline sur la route du Mondial 2017 que nous co-organiserons avec l’Allemagne et qui constituera un des fils conducteurs majeurs pour le hockey français ces prochaines années.

Ces résultats et la manière avec laquelle ils ont été obtenus viennent mettre en exergue le travail fourni au quotidien par les dirigeants, les éducateurs, les bénévoles dans l’ensemble des structures ou grandissent et s’épanouissent nos joueurs. Ils constituent également pour nous un encouragement à poursuivre avec détermination et enthousiasme la politique de développement et de formation mise en place ces dernières années avec le concours des clubs.

Si l’attention s’est naturellement portée vers les performances des co-équipiers de Laurent Meunier, nous pouvons également apprécier les copies rendues par nos autres collectifs nationaux engagées dans leurs compétitions respectives au cours du mois d’avril. Dans un mondial Division 1 – Groupe A particulièrement relevé, nos moins de 18ans masculins ont tenu leur rang à domicile en parvenant à se maintenir aux dépens de l’Italie. Après une belle 3ème place l’année passée, les féminines de cette même catégorie d’âge ont confirmé en prenant à Füssen (Allemagne) la médaille d’argent de la Division 1. Enfin, leurs ainées, fraichement promues, ont enregistré une quatrième place prometteuse pour l’avenir, dans l’antichambre de l’élite. Au rang des bonnes nouvelles, ajoutons d’ailleurs que 2015 sera placé sous le signe du hockey féminin, avec l’organisation de 2 mondiaux en France : U18 – D1 à Vaujany en janvier, et Senior – D1 (Groupe A) à Rouen en avril.


Des championnats passionnants

A tous les étages, la lutte a fait rage au cours de cette saison pour l’attribution des différents titres de champion de France. Ce fut notamment le cas en Ligue Magnus, où après 4 ans de règne, les Dragons de Rouen ont vu leur couronne échoir aux Diables Rouges de Briançon. Le club des Haute-Alpes, qui a ainsi fêté de la plus belle des manières ses 80 ans d’existence, a cependant dû batailler jusqu’au 7ème et dernier match de la finale pour venir à bout de valeureux Ducs d’Angers.

Nous aurons d’ailleurs le plaisir de retrouver ces 2 équipes en Coupe d’Europe la saison prochaine. La France s’est en effet vue accorder une wild-card pour la participation du vainqueur de la Ligue Magnus à la Champions Hockey League, nouvelle compétition européenne phare qui débutera au mois d’aôut. Le vainqueur de la Coupe de France participera quant à lui à la Continental Cup. Avec une couverture médiatique plus importante portée par nos accords avec le groupe L’Equipe et des événements attractifs tels que la Finale de la Coupe de France à Bercy ou le Winter Game qui a vu le jour cet hiver à Grenoble, notre championnat phare continue ainsi à progresser et à se structurer à son rythme, en faisant preuve d’audace mais également de réalisme en prenant notamment en compte les contraintes économiques qui pèsent actuellement sur tout un chacun.

Cette Ligue Magnus, Lyon, champion de France de Division 1, la disputera avec appétit la saison prochaine, 14 ans après avoir quitté l’élite du hockey sur glace français. On notera également le retour au premier plan de Toulouse-Blagnac et des Remparts de Tours, vainqueurs et finalistes du championnat de Division 2 et ainsi promus à l’étage supérieur. En Division 3, ce sont les Castors d’Avignon qui auront eu le dernier mot d’un Carré Final âprement disputé.

Félicitons également les équipes qui se sont signalées chez les féminines et dans les catégories jeunes dans des championnats tout aussi passionnants, et remercions par ailleurs l’ensemble des clubs français qui ont participé à cette saison de hockey sur glace et l’ont animée de fort belle manière.


Assemblée Générale des Clubs

Le 22 juin prochain, les membres du Comité Directeur de la fédération, son personnel administratif et ses cadres techniques aurons le plaisir de vous accueillir au siège du Comité National Olympique et Sportif pour l’Assemblée Générale des Clubs.

Comme chaque année, celle-ci est l’occasion de se réunir pour partager et échanger autour des thématiques fondamentales pour le présent et l’avenir de notre discipline et de ses structures, afin d’assurer leur bonne marche, leur permettre de progresser et se développer harmonieusement en préservant l’intérêt général.

En cette année élective, j’aurais pour ma part l’honneur de me porter à nouveau candidat à la présidence de la fédération pour continuer avec notre Comité Directeur à servir le hockey sur glace français et tous ses acteurs dans un esprit volontariste et rassembleur, avec humilité et responsabilité, mais également beaucoup d’ambition pour l’avenir de notre sport et de détermination à relever les défis importants qui l’attendent.

A très bientôt pour l’Assemblée Générale de votre fédération.

Luc Tardif
Président de la FFHG


EDF – Baptiste Amar. « Une belle aventure humaine »

Le célèbre défenseur de l’équipe de France, Baptiste Amar, vient de disputer à Minsk ses derniers championnats du monde. A l’âge de trente-cinq ans, le numéro 27 tricolore tire sa révérence après une carrière internationale bien remplie qui aura duré quinze ans au total. Le capitaine des Brûleurs de Loups de Grenoble confie ses impressions à l’heure où il vient de raccrocher définitivement ses patins.

Avec le recul quel sentiment vous ont laissé les derniers Championnats du monde organisés en Biélorussie ?
B.A. : Avant tout un sentiment de fierté. Disputer un quart de finale, ce n’est pas rien ! D’autant que c’était l’objectif fixé depuis deux ans. L’équipe de France a atteint son but de fort belle manière en étant relativement régulière lors de chaque match. Le fait de réaliser un exploit d’entrée face au Canada nous a lancé de manière idéale. Souvent, le premier match du Mondial est compliqué. Certes, des détracteurs ont dit que dans l’équipe du Canada il manquait les meilleurs, mais cette sélection était malgré tout formée avec des joueurs estampillés NHL.

Lors de votre premier mondial disputé en 2000 à Saint-Pétersbourg, la France avait été reléguée en Division 1. Cette année, pour votre dernière sélection, la France a disputé un quart de finale contre la Russie. Partez-vous avec le sentiment du devoir accompli ?
Je pars bien sûr sur un très bon résultat, une sorte d’apothéose. Mais je ne fais pas forcément le lien entre mes débuts internationaux et cette belle fin. En effet, en 2000, l’équipe de France avait réussi un très beau coup également en battant la Suisse. Malheureusement, la Russie avait perdu contre toute attente contre ce même pays ce qui avait remis en cause notre exploit.
Les derniers Championnats du monde à Minsk ont pour moi une autre saveur dans la mesure où nous avons disputé un quart de finale. C’est exceptionnel puisque c’était seulement la deuxième fois dans l’histoire après le Mondial de Stockholm en 1995. De plus, depuis plusieurs années le principal argument qui est avancé concernant l’équipe de France, c’est qu’elle utilise presque uniquement des joueurs formés en France ce qui n’était pas le cas il y a dix-neuf ans en Suède.

Au moment de quitter la sélection tricolore quels souvenirs gardez-vous de votre longue carrière internationale qui a été seulement émaillée de deux absences sur blessures en 2011 et 2013 ?
Il y aurait trop de choses à dire ! Mais de manière générale, je garde en mémoire l’esprit collectif qui a toujours été mis en avant dans l’équipe de France. Les joueurs ont tous fait preuve d’abnégation et ont bossé très dur pour défendre nos couleurs. J’ai le sentiment qu’il y a eu un fil conducteur permanent entre les anciens comme Perez, Filippin ou Bozon et les nouveaux sélectionnés qui ont pris ensuite leurs places. Il y a eu une transmission de l’expérience. Nous nous sommes tous attachés à cet esprit. Bref, j’ai vécu une belle aventure humaine qui se perpétue et qui continuera sans moi, j’en suis sûr.

A l’heure de prendre votre retraite, envisagez-vous de rester dans le monde du hockey sur glace ?
Concernant l’aspect uniquement sportif ma retraite est totale ! C’est-à-dire que j’arrête de jouer non seulement en équipe de France mais aussi en club. Croyez-moi, je ne suis pas prêt à remettre des patins car j’ai vraiment envie de faire autre chose. Cela me titillera peut-être plus tard, mais pour l’instant c’est bien fini…
Ceci dit, j’ai malgré tout envie de continuer à m’impliquer dans le hockey sur glace français afin de participer à l’avancement de notre sport. A moi de trouver ma place. C’est dans ce but que je dois rencontrer les dirigeants de la FFHG à la fin du mois.


Mondial 2017 – Pierre-Yves Gerbeau. « Favoriser l’émergence de notre sport… »

Alors qu’un peu plus d’un an s’est écoulé depuis la désignation à Stockholm du duo franco-allemand pour l’accueil du Mondial 2017, l’occasion nous est donnée de faire un point sur l’état d’avancement du processus d’organisation de cette compétition majeure avec Eric Ropert, Directeur Général de l’Association France Hockey Paris 2017, et d’interroger Pierre-Yves Gerbeau, Vice-Président de l’association FHP 2017, sur sa participation au projet.

Comment se sont déroulés ces 12 premiers mois après l’attribution du Championnat du Monde 2017 par les pays membres de l’IIHF ?
E.R : Nous avons tout d’abord signé une lettre-accord avec les Allemands à l’été 2013, avec la rédaction d’un contrat expliquant la définition des rôles de chacun, la ventilation des investissements et la répartition des prises de risques financiers entre chacune des parties. A la rentrée, nous avons ensuite crée l’association « Paris France Hockey 2017 » dont l’objet est la gestion de l’organisation de l’événement. Son Comité Directeur, où siègent notamment Luc Tardif, Philippe Lacarrière, Philippe Letellier et Pierre-Yves Gerbeau, s’est réuni pour la première fois au mois de décembre, et a été présenté aux médias lors de la finale de la Coupe de France. Nous avons pris le soin de rencontrer à plusieurs reprises les acteurs institutionnels, notamment l’Etat et la Région Ile de France. Un Directeur Marketing a également été engagé début janvier en la personne de Jonathan Zwikel. Nous souhaitons évidement organiser la plus belle compétition possible, que tous les supporters, les équipes participantes, les médias en gardent un souvenir mémorable. Mais le véritable enjeu pour le hockey français se situe avant l’événement, avec la volonté de faire parler du hockey français au maximum durant les 3 années qui précèdent l’événement.

L’Agence Marketing vous a rejoint récemment. Cela participe-t-il de cette même volonté ?
Nous avons effectivement officialisé le mois dernier, dans la foulée du Championnat du Monde 2014 à Minsk, le choix d’Infront France comme agence marketing pour nous accompagner dans cette démarche. Ils ont une expérience importante de ce type d’événements et leur maison mère est l’agence de la fédération internationale. Nous avions la liberté de travailler avec d’autres, mais il y a une certaine logique, et beaucoup de compétences, aussi bien dans les aspects liés à la stratégie marketing que sur la partie commerciale. Nous sommes d’ailleurs en train de travailler sur la préparation du projet marketing autour de l’événement, qui sera présenté cet été aux élus de l’Association, pour une mise en œuvre à partir de l’hiver prochain. Nous souhaitons lancer des actions de communication et de popularisation de notre sport dès l’hiver prochain, en mettant en avant la « marque » 2017. C’est d’ailleurs un processus que nous avons déjà lancé en utilisant les maillots et casques de nos équipes nationales respectives, avec la présence de patches promotionnels lors du tournoi de Briançon en février, et à l’occasion du Mondial 2014 à Minsk. Avec les superbes résultats de l’équipe de France, nous avons pu bénéficier d’une très belle exposition.

Quel type de relation entretenez-vous avec le comité d’organisation allemand ?
Parallèlement à l’activation du projet au niveau local évoquée précédemment, le second niveau concerne tout ce qui est commun avec nos amis allemands. Nous avons ainsi des réunions sur les aspects de marketing global, aussi basiques que l’identité visuelle commune, la mascotte, les droits marketing que nous pouvons acheter, etc… Nous nous sommes déjà réunis 6 fois physiquement et très régulièrement par téléphone. La prochaine réunion est en septembre, mais nous avons déjà acté un certain nombre de choses, comme le choix de l’opérateur billetterie, qui sera CTS. Nous avons également un accord avec un fournisseur de vêtements de ville pour l’organisation, d’autres négociations sont cours sur des partenariats qui pourraient être communs aux 2 sites de Cologne et Paris, dans l’hôtellerie et dans d’autres domaines. Nous avons déjà avancé sur pas mal de sujets, mais il reste encore beaucoup de travail.

Quelles sont les prochaines étapes sur la route vers 2017 ?
La Mairie de Paris a soutenu notre candidature. Les élections municipales désormais passées, nous allons rencontrer à nouveau les représentants de la Ville. Nous allons poursuivre nos rendez-vous réguliers avec Paris-Bercy pour suivre les travaux et continuer à discuter de l’organisation future. Nous allons également procéder à la fin de l’année 2014, début d’année 2015 au recrutement d’un responsable opérationnel de l’événement, où nous allons chercher quelqu’un pour gérer les relations avec la salle, les transports, les hébergements, toute la partie logistique. Concernant les bénévoles, notre ambition est de commencer assez tôt, courant de la saison prochaine, à communiquer vers les clubs pour en recruter autour de 300, et ce que nous souhaiterions, c’est d’avoir au minimum un représentant de chaque club, qui devienne l’ambassadeur du projet 2017 au sein de sa structure. Et à l’inverse, qu’il puisse nous faire remonter les remarques, les idées, les propositions de son club. Notre objectif est d’intégrer le mieux possible toutes les composantes du hockey français au projet, que ce soit un vrai événement national, que tout le monde puisse se l’approprier.


Après avoir stoppé votre carrière de joueur assez jeune suite à une blessure il y a près de 25 ans, vous vous êtes tourné avec succès* vers le monde des affaires au niveau international. Pourquoi avoir accepté de prendre part à l’aventure 2017 après tant d’années loin du milieu du hockey ?
P.Y.G : Avant la création de la FFHG en 2006, un retour dans le monde du hockey français n’aurait pas été envisageable une seule seconde ! Quand je me suis blessé gravement et que l’on m’a annoncé que je ne pourrais plus jamais pratiquer mon sport, ma vie s’est écroulée. C’était non seulement mon métier, mais aussi et surtout ma passion depuis l’âge de 5 ans. A l’époque, en 1989, alors que j’étais international, je n’ai reçu aucun soutien de l’équipe à la tête de la fédération. Même si cela fait longtemps et que j’ai su rebondir dans la vie, cela restera toujours gravé dans ma mémoire. Depuis sa prise de fonction, Luc Tardif, pour qui j’ai le plus profond respect en tant qu’homme et dirigeant, m’a sollicité à plusieurs reprises mais le timing n’était alors pas le bon. Pourquoi ai-je accepté cette fois ? Premièrement, j’ai senti que sur le dossier de l’organisation du Championnat du Monde, mes compétences et mon expérience « business » pourrait servir de manière concrète. Quand je participe à un projet, c’est toujours dans l’esprit d’apporter une réelle plus-value. Deuxièmement, on a su trouver les mots pour me convaincre d’oublier le passé et de revenir dans un contexte qui n’a effectivement plus rien à voir avec celui d’il y a 25 ans.

Vous avez été nommé Vice-Président du Comité d’organisation français. Comment envisagez-vous votre rôle dans l’organisation de cet événement majeur, notamment au regard de votre expérience professionnelle** ?
Je suis là pour apporter un œil extérieur. Luc Tardif, Eric Ropert et Jonathan Zwikel connaissent mieux que moi le contexte actuel du hockey. Mon rôle est de piloter le projet avec mes reflexes d’entrepreneur. La conduite de projet, c’est un domaine que j’exerce tous les jours depuis de nombreuses années et je suis heureux de pouvoir apporter cette expérience sur un dossier aussi ambitieux et moteur pour le développement du hockey français. Même si le contexte est un peu nouveau, je m’y adapte rapidement, et nous formons déjà une belle équipe, complémentaire et efficace. Nous avons commencé depuis seulement quelques mois mais nous sommes déjà fortement mobilisés, et ça travaille dur ! 3 ans pour préparer un tel événement, c’est n’est pas de trop… loin de là !

Quelles sont vos ambitions pour ce Championnat du Monde 2017 ?
Mes aspirations pour ce projet sont de servir les intérêts de notre sport. Ce que j’apprécie d’ailleurs dans ce projet, c’est que personne ne travaille avec des visées personnelles. Nous avons tous la même ambition, que ce Championnat du Monde soit une réussite totale. Cela signifie certes réussir l’événement en lui-même, avec une organisation sportive irréprochable, une logistique de pointe et des finances saines. Mais nous devons surtout démontrer notre capacité à nous servir de cet événement comme d’un réel catalyseur pour le développement du hockey en France. Paris 2017 n’est pas une fin en soi, c’est au contraire une dynamique. Notre ambition est de favoriser l’émergence de notre sport via la réussite d’un événement planétaire.

* Pierre-Yves Gerbeau a notamment été élu en Angleterre « businessman de l’année 2012 »
** Vice-President, Operations, Euro Disney SCA de 1991 à 1999
Chief Executive Officer du Dome (Londres) de 1999 à 2001
Fondateur et Chief Executive Officer de la société X-Leisure de 2001 à 2013


EDF Fem – Christine Duchamp. « Un signe fort d’encouragement et de confiance »

En 2015, la France aura l’honneur d’accueillir les Mondiaux féminins Séniors Division 1 Groupe A à Rouen et U18 Division 1 à Vaujany. Christine Duchamp, responsable du pôle France féminin de Chambéry et ex-entraineur de l’Equipe de France féminine (2005-2013), revient pour la Ligne Bleue sur ces deux événements à venir et livre ses impressions sur le développement du hockey féminin en France.

En 2015, avec l’accueil de 2 compétitions majeures, on peut dire que c’est forcément une bonne chose pour le développement du hockey féminin français ?
C.D. : Oui, c’est une bonne chose car à chaque fois que l’on a eu des championnats du monde féminins en France, cela a été une réussite. Pas forcément en terme de résultats, mais au moins sur le plan de l’organisation. De plus, dans toutes les villes où il y a eu un Mondial féminin, que ce soit à Chambéry, Caen, Strasbourg, Colmar ou encore Briançon, les patinoires ont fait le plein. Et à chaque reprise, on a constaté un accroissement du nombre de licenciées dans les régions concernées. C’est donc une très bonne chose. D’ailleurs j’en profite pour remercier les dirigeants fédéraux et de clubs qui permettent au hockey féminin de progresser. Organiser des Championnats du Monde en France est un signe fort d’encouragement et de confiance pour les joueuses et l’encadrement. Elles travaillent fort depuis quelques années et les progrès sont bien là.

A l’image du Mondial de Strasbourg en 2013, que les Bleues avaient remporté, le fait d’évoluer à domicile semble constituer un atout ?
On le sait très bien : évoluer à la maison peut être à double tranchant. On le voit dans d’autres sports, comme en tennis à Roland Garros où certains joueurs français ont du mal à réussir, mais d’autres, comme Gaël Monfils, se sentent galvanisés. C’est la même chose dans notre sport : cela peut être tout l’un ou tout l’autre. Quand tout l’entourage est présent, l’inconvénient peut être de sentir trop de pression et de manquer de concentration. En revanche, rien ne peut remplacer le soutien du public… Pour les filles, il nous semble que ce n’est pas un handicap de jouer à domicile, bien au contraire. On l’a vu à Strasbourg et aussi à Caen auparavant, il n’y avait pas eu de soucis, loin de là : c’est donc mieux d’être en France pour elles.

Après les belles performances de 2014, ce sera en plus l’occasion d’enchainer pour ces deux groupes. Quels seront leurs objectifs durant ces Mondiaux ?
C’est clair qu’il y a quelque chose à faire. En U18, cela fait plusieurs années que le groupe finit 2ème ou 3ème de Division 1. On sent qu’il y a le potentiel pour aller chercher l’Elite et on se dit que l’année prochaine, en France, c’est peut-être le bon moment pour monter avec ce groupe-là. Et puis en sénior, c’est très serré. L’année dernière, en tant que promues, nous étions le petit poucet et on finit 4ème. La marche qui reste à franchir pour passer en élite ne semble donc pas si haute et jouer à domicile, ça peut nous aider, même si on sait très bien qu’il n’y a plus de petites équipes à ce niveau. Pour l’instant, nous n’arrivons pas à enchainer deux victoires. Par exemple cette année, nous avons réussi à battre l’Autriche, mais derrière, contre le Danemark, on ne confirme pas. L’Equipe de France aura vraiment progressé quand elle arrivera à répéter les bonnes performances : c’est la marche qu’il reste à franchir.

Où situriez-vous le hockey féminin français sur le plan international et quelles sont les perspectives d’avenir ?
Je pense qu’on est une des nations qui progressent, comme les Tchèques qui l’ont peut-être fait avant nous et un peu plus vite. Quand je discute avec nos homologues, tout le monde nous félicite pour le travail accompli et pour la qualité de nos joueuses… Après le beau jeu, c’est bien mais à un moment il faut des résultats. On aura passé un cap lorsque l’on aura vraiment joué le haut de la Division 1 et puis la montée. L’objectif à moyen ou même court terme, c’est vraiment de rejoindre l’élite mondiale et de se qualifier pour les Jeux olympiques de 2018. Pour cela, on sait qu’il faudra acquérir un bon ranking pour augmenter nos chances, et pourquoi pas, puisqu’on sera obligé de passer par les qualifications, accueillir un tournoi préolympique.

Comment avez-vous vécu votre expérience de commentatrice du tournoi de hockey-luge durant les Jeux paralympiques de Sotchi ?
J’ai trouvé ça très enrichissant car en France on parle très peu des sports paralympiques, et dans notre Fédération, on n’a pas encore réellement développé d’actions pour le hockey-luge. Il y a bien sûr certains clubs comme Cholet, Clermont, Besançon ou encore Grenoble qui prennent des initiatives. Mais en France, on a tendance à mettre un peu plus de temps que d’autres pays nordiques ou nord-américains par exemple. A Sotchi, France Télévisions a diffusé un nombre d’heures de direct pour les Jeux paralympiques qui n’avait encore jamais été atteint. C’est une bonne chose mais il ne faut pas que cela reste un simple coup de projecteur tous les 4 ans. Le hockey-luge mérite qu’on s’y intéresse.

Vous avez pu suivre de l’intérieur le beau parcours des Bleus à Minsk en tant que Video Coach, rôle que vous occupez depuis plusieurs mondiaux, quel en est votre ressenti ?
C’était, comme tout le monde a pu le suivre, un Championnat du Monde extraordinaire, avec des très belles performances. Pendant la compétition, on se rend compte que tout se joue sur des détails : on gagne aux tirs aux buts, on perd en prolongation,… C’était tout le temps sur un fil. Vivre les émotions que procure le sport de haut niveau, c’est quelque chose d’indescriptible, ce sont des moments forts qui sont très furtifs, et c’est pourquoi on s’entraine et on travaille. Ce fut donc une superbe expérience avec des joueurs qui ont été au top durant ce championnat du monde.


Colloque des Entraîneurs – Grégory Bapaume. « Un week-end d’échange et d’entraide »

Originaire de Rouen, Grégory Bapaume, 43 ans, vient de terminer sa 2ème saison en tant que Directeur sportif des Castors d’Avignon, après avoir déjà exercé cette fonction à Boulogne-Billancourt. Il revient pour nous sur son expérience au colloque des entraineurs, qui s’est déroulé du vendredi 30 mai au dimanche 1er juin à Angers.

Grégory, quelles ont été les grandes thématiques abordées durant le colloque national des entraineurs 2014 ?
Je retiendrais 3 thèmes sur le week-end : tout d’abord l’expérience professionnelle, avec notamment une intervention de l’entraineur national des U21 de hockey sur gazon (ndlr : Gaël Foulard). Même si les deux sports sont différents, j’ai trouvé une véritable passerelle avec notre métier. C’est un entraineur comme nous et ce fut très intéressant de connaitre la gestion de sa carrière. On a également avec d’autres intervenants parlé tactique de jeu (ndlr : René Matte, entraineur à Fribourg Gotteron en LNA Suisse). Et enfin, je retiendrais surtout l’intervention très enrichissante sur le développement du joueur, faite par l’entraineur de l’Université de Lowell aux Etats-Unis (ndlr : Norm Bazin). Il nous a expliqué leur manière d’aborder le hockey comme un moyen d’épanouissement de l’athlète et de l’étudiant, et non pas simplement en terme de système de jeu. Le colloque a couvert beaucoup de sujets et a permis de voir le hockey dans sa globalité.

Quels enseignements tirez-vous de cette expérience ?
Pour moi c’est vraiment le rendez-vous de la saison où tous les entraineurs investis dans le hockey français se retrouvent. J’y vais tous les ans car c’est un grand week-end d’échange et d’entraide. Cela permet de discuter de notre quotidien et des problèmes rencontrés. On peut profiter de l’expérience de chacun pour trouver des solutions, ou du moins des pistes de réflexion. Par exemple, à Avignon, on a du mal à recruter des « tous petits » car ici, entre le football et le rugby à XIII, on n’est pas vraiment dans un contexte de hockey. Mais en discutant, on se rend compte qu’on n’a pas besoin d’être au soleil pour avoir ces problèmes-là. Dans le Nord ou même dans les Alpes, certains clubs ont les mêmes soucis. Avec Frédéric Nilly, entraineur à Wasquehal, on a beaucoup échangé à propos de l’animation sur la glace, afin de faire face à ce problème de recrutement. Suite à cette discussion, on a décidé d’investir pour acquérir un jardin de glace, que l’on recevra à la rentrée, afin de rendre les séances plus vivantes et attrayantes pour les enfants.

Comment définiriez-vous justement l’importance de votre travail de formation auprès des jeunes ?
On le sait : le but de notre club, c’est de former des joueurs et d’essayer d’être représenté dans toutes les catégories. Et lorsque nous avons des bons éléments en U18 ou U22 qui aspirent à intégrer le haut voire le très haut niveau français, c’est avec plaisir qu’on les aidera à partir et à s’épanouir ailleurs. On possède un rôle important de formation pour l’ensemble du hockey français. On est vraiment dans l’optique de donner de la qualité de formation pour les joueurs, tant sur le plan des études que sur l’aspect sportif.

Quelle est votre conception du métier d’entraineur ?
Certaines personnes peuvent se faire une fausse idée du travail d’entraineur, en se disant que c’est un métier « à la cool ». En réalité, le matin quand on se lève, on pense déjà au hockey sur glace, à notre club, à nos entrainements, etc… C’est un métier de passion, on ne peut pas le faire sans cela. Du 15 août au 1er juin c’est du « non-stop » avec des week-ends bien remplis, souvent en déplacement, où l’on part à 7h le samedi et qui se termine vers 19h le dimanche. Après, comme je le disais, c’est notre passion, donc même si cela représente énormément de temps, on adore notre métier. Je me souviens qu’au colloque de Strasbourg, il y a 5-6 ans, Gérald Guennelon (ndlr : Directeur Technique National) avait fait une intervention en nous demandant de travailler pour les clubs, mais de ne pas oublier le hockey français dans sa globalité. C’est pour cela que l’on travaille et que l’on s’investit tant : pour les gamins qu’on a au quotidien sur la glace, et pour aider au développement de notre sport.

Enfin, un mot sur la belle saison des Castors d’Avignon ?
On a fini champion de France avec les séniors de D3, avec comme fierté supplémentaire de ne pas avoir fait venir de personnes extérieures pour constituer l’équipe. Les garçons leaders du groupe, comme Johan Scanff, Damien Ribourg, ou encore Ludovic Favret, sont tous là depuis 7 ou 8 ans. La base de l’équipe est formée d’Avignonnais de longue date. De plus, en finale lorsque l’on bat Boulogne (ndlr : dernier match du Carré Final, décisif pour le titre), Maxence Jahant et Julien Bonnet, auteurs des 2èmes et 3èmes buts qui ont offert un avantage décisif, sont deux gamins avignonnais formés au club (ndlr : respectivement 18 et 17 ans). C’est pour ça que c’est une bonne chose que l’on aille en D2, car nos jeunes joueurs vont pouvoir continuer leur progression à un échelon supérieur.


Mondial 2014. Antoine Roussel parmi les All-Star

Antoine Roussel a réalisé un Championnat du Monde de haute volée. Auteur de 11 points dans la compétition (5 buts et 6 assists), il a grandement participé au très bon parcours de l’Equipe de France. Une performance qui lui a permis d’être sélectionné par les médias dans l’équipe « All-Star » du Mondial. Il y complète ainsi une ligne d’attaque formée des 2 Russes Sergei Plotnikov et Viktor Tikhonov. Une juste récompense pour l’attaquant français, qui vient aussi ponctuer sa belle saison en NHL avec les Dallas Stars (87 matches joués, 14 buts, 18 assists, 32 points, saison régulière et playoffs confondus).

FFHG. La France pays hôte de deux Mondiaux Féminins en 2015

La France accueillera en 2015 deux événements majeurs pour le hockey féminin : le Mondial U18 Division 1 à Vaujany du 4 au 10 janvier, puis le Championnat du Monde Senior Division 1 Groupe A à Rouen du 12 au 18 avril. Ainsi, l’Equipe de France féminine jouera à la patinoire de l’Ile Lacroix contre l’Autriche, le Danemark, la Lettonie, la Norvège et enfin soit la République tchèque soit le Japon, qui s’affrontent en barrages à l’automne prochain. Quant aux « Bleuettes », elles affronteront l’Allemagne, l’Autriche, la Hongrie, la Norvège et la Slovaquie.

EDF. Le groupe des Bleus connu pour le Mondial 2015

La composition des groupes pour le Mondial Elite 2015, qui se déroulera à Prague et Ostrava, en République Tchèque, a été annoncée à l’issue du dernier Championnat du Monde, à Minsk. Les Bleus, se trouvant dans le Groupe A, disputeront leurs rencontres de poule à Prague. Ils affronteront des adversaires déjà croisés cette année comme le Canada, la République Tchèque et la Suède. Les coéquipiers de Laurent Meunier joueront aussi face à l’Allemagne, pays avec lequel la France co-organisera le Mondial 2017. Enfin, l’Autriche, la Lettonie et la Suisse complètent le groupe. La compétition débutera le 1er mai et se clôturera le 17 mai, jour de la finale.

CHL. Briançon connait son programme européen

Les Diables Rouges de Briançon, en tant que vainqueurs de la Ligue Magnus, représenteront la France lors de la Champions Hockey League, toute nouvelle compétition européenne. Placés dans le Groupe C, les Briançonnais disputeront leurs six matches de poule entre le jeudi 21 août et le mardi 7 octobre 2014. La patinoire René Froger accueillera ainsi les Autrichiens de Villach SV le 21 août, les Suédois du Frölunda Gothenburg deux jours plus tard, et enfin les Suisses de Genève-Servette le 6 septembre. Les horaires des coups d’envoi seront communiqués ultérieurement.

EDF. Tim Bozon de retour sur la glace

Jeudi 5 juin, une excellente nouvelle est venue de la patinoire Jean Bouin de Nice. Trois mois après avoir souffert d’une méningite, Tim Bozon y a en effet retrouvé la glace, franchissant ainsi une étape importante de plus dans sa rééducation. « Je vais sur la glace pour avoir du plaisir, retrouver les sensations, mais surtout le sourire et le moral » avait alors déclaré le jeune international français au micro de France Bleu. Bénéficiant du soutien et des conseils de son père Philippe, l’objectif de Tim Bozon est d’être prêt en septembre pour le camp d’entrainement des recrues du Canadien de Montréal.

NHL. Pierre-Edouard Bellemare signe avec les Philadelphia Flyers

Pierre-Edouard Bellemare, auteur d’un Mondial 2014 étincelant avec les Bleus (3 buts et 5 assists), s’est engagé avec la franchise NHL des Philadelphia Flyers. Après 8 années passées en Suède et 2 titres remportés avec Skelleftea lors des 2 dernières saisons, l’attaquant français formé à Rouen rejoint ainsi les rangs de la prestigieuse ligue nord-américaine. Il marquera donc un peu plus l’histoire du hockey français en devenant le 5ème joueur tricolore à jouer en NHL, après Philippe Bozon, Cristobal Huet, Antoine Roussel et Stéphane Da Costa.

FFHG. L’Assemblée Générale des clubs pour clore la saison

La Fédération Française de Hockey sur Glace tiendra son Assemblée Générale le dimanche 22 juin. 2014 marquant la fin d’une olympiade, l’AG sera cette année élective. Elle aura lieu à partir de 8h au siège du CNOSF (Comité National Olympique et Sportif Français), situé à la maison du sport français au 1, avenue Pierre de Coubertin à Paris. La veille, des ateliers seront organisés entre 14h et 18h par les membres de la COCD (Commission Organisation des Championnats et Développement) sur différents thèmes (fonctionnement associatif, service civique, financement, etc…).


Agenda

JUIN 2014

  • Dimanche 22 juin : Assemblée Générale des Clubs

JUILLET 2014

  • Lundi 28 juillet au 9 août : Equipe de France A’, stage à Ostrava
  • 31 juillet au 10 août : Equipe de France U20, stage et matches en Autriche, République tchèque et Pologne

AOUT 2014

  • 1 au 3 août : Stage national des Arbitres (à Lyon)
  • 3 au 10 août : Equipe de France U18, stage et matches à Colmar
  • 21 et 23 août : 1er Tour Champions Hockey League (Briançon – Villach et Briançon – Frölunda)
  • 18 au 25 août : Equipe de France féminine, stage et tournoi en République Tchèque
  • 23 au 31 août : Equipe de France U18 féminine, stage et matches à Vaujany
  • 24 au 30 août : Equipe de France U18, stage et matches à Pralognan
  • 24 au 30 août : Equipe de France U16, stage et matches à Méribel

SEPTEMBRE 2014

  • Samedi 13 septembre :   1ère journée de Ligue Magnus  

51

Lors de la rencontre face à la Norvège, l’équipe de France a inscrit 3 buts en 51 secondes lors de la deuxième période, lui permettant de virer en tête 3-2. S’il s’agit du plus court délai jamais enregistré par l’équipe de France pour 3 réalisations consécutives en championnat du Monde élite, le record à ce niveau de compétition est détenu par le Canada, qui était parvenu à inscrire 3 buts en 31 secondes face à la Pologne le 16 avril 1986.

11

Avec un compteur personnel à 11 unités (6B + 5A) lors de la compétition, Antoine Roussel a établi un nouveau record de points inscrits par un joueur français lors d’un mondial élite. La précédente marque avait été établie par Roger Dubé (7B + 3A) lors du Mondial 1997. Avec ses 9 points également enregistrés cette année, Stéphane Da Costa pointe à la 3ème place de ce classement, devant Arnaud Briand.

0

L’équipe de France n’avait jamais disputé de séance de tirs aux buts en mondial élite jusqu’à l’édition 2014. C’est désormais chose faite, et avec brio puisque les Bleus ont remporté les 2 épreuves qu’ils ont eues à disputer face au Canada et à la Norvège.

28

En Biélorussie, le capitaine tricolore Laurent Meunier est devenu avec 28 unités (11B+17A) le joueur ayant inscrit le plus de points dans l’histoire de l’équipe de France en mondial élite. Il a dépassé à cette occasion le total de 26 points établi par Philippe Bozon (13B + 13A).

2

L’équipe de France a accroché à son tableau de chasses 2 équipes qu’elle n’avait jamais battu en mondial élite : la Slovaquie et le Danemark. Elle présentait par ailleurs un bilan de 1 victoire et 8 défaites face au Canada, et 2 victoires et 6 défaites face à la Norvège. Les Bleus ne sont également pas passés loin d’une première historique face à la Suède (défaite 2-1) et la République Tchèque (défaite 5-4 en prl.).