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Texier : « Je ne peux pas me contenter de mon bon début de saison »

01 Déc 2021 17:00   /   A LA UNE, EQUIPES DE FRANCE, BLEU(E)S DE L'ÉTRANGER

Alexandre Texier

 

Auteur de six buts depuis le début de saison, Alexandre Texier impressionne en NHL, la prestigieuse ligue nord-américaine. Notre #42 revient sur sa forme du moment et sa vie chez les Columbus Blue Jackets.

Crédit photo : Xavier Lainé / FFHG


Alexandre, tu as marqué 6 buts en 16 matchs depuis le début de saison (entretien réalisé mercredi 24 novembre), autant qu’en 36 matchs en 2019-2020. Comment expliques-tu cette réussite ?

J’ai pris de la maturité dans mon jeu. Je me sens bien physiquement aussi et je suis épargné par les blessures, ça aide. La saison est encore très longue, je vais connaître des hauts et des bas, comme en début de saison où j’ai eu un coup de moins bien. Je savais qu’en travaillant la réussite reviendrait, et ça va mieux aujourd’hui. J’essaye de ne pas trop me poser de questions et de jouer juste mon jeu. En ce moment tout se passe bien donc j’ai aussi de la confiance et ça impacte sur mon jeu. Il faut que je continue chaque soir. On a 82 matchs à jouer donc je ne peux pas me contenter de ce bon début de saison.

Tu t’es fixé un objectif en termes de statistiques ?

Je n’ai pas un objectif précis, mais en tant qu’attaquant j’aime et je veux marquer. Je ne me mets pas de pression, je joue comme je sais le faire et on fera les comptes à la fin !

Tu as marqué un très joli but face à Vegas où on a pu voir toute ta technique. D’où te vient cette aisance avec le palet ?

Ça vient principalement de la confiance. Je suis un joueur technique et, comme tous les joueurs de mon profil, j’essaye de nouvelles choses et je me sens plus à l’aise avec de la confiance. Sans c’est plus dur, on essaye parfois de forcer le jeu, d’en faire « trop ». Sur le but, je suis arrivé en 1vs1 sans me poser de questions et c’est venu instinctivement. Peut-être que si je le réessaies dans les prochains matchs ça ne marchera pas… mais là c’était pas mal heureusement (rires). Quand on se sent bien, la réussite suit derrière.

C’est ta troisième saison chez les Blue Jackets. Cette stabilité participe aussi au fait que tu te sentes bien ?

Vraiment oui. Je connais les coachs, les joueurs, le management et même l’organisation avec les nombreux voyages. Par rapport aux ligues européennes c’est un autre monde, tout nouveau, auquel on doit s’adapter à notre arrivée. Maintenant ici j’ai ma voiture et mon appartement, je me sens comme à la maison. Je peux être focus à 100% sur mon Hockey.

Qu’est-ce que tu peux nous dire sur cette franchise ?

Les fans sont incroyables. On sent vraiment le soutien des supporters quand on joue à domicile. La patinoire est tout le temps pleine, les gens aiment vraiment le Hockey. On est une équipe assez jeune avec une bonne dynamique et de l’ambition. Columbus est une petite ville mais c’est une vraie ville de sport avec une équipe de football en MLS, et des équipes de NBA et NFL pas loin. C’est vraiment cool.

Quels sont les objectifs de Columbus pour cette saison ?

Pour toutes les équipes l’objectif ultime est de gagner la Stanley Cup, mais c’est un objectif très difficile. La saison est très longue, il peut se passer plein de choses entre les blessures et les échanges. On est un groupe jeune et talentueux qui travaille fort : les ingrédients sont là pour se faire une place en playoffs. Ensuite on prendra les matchs les uns après les autres pour viser le plus haut possible.

En tant que joueur, quelles qualités faut-il avoir pour jouer en NHL ? 

Le talent ne suffit pas pour rentrer en NHL. Ici tout le monde a du talent, même les joueurs en tribune ont leur place dans n’importe quelle ligue en Europe ! Il ne faut jamais rien lâcher. Il y a des moments durs, où l’on ne joue pas par exemple sans savoir pourquoi. Dans mes premières saisons je me posais plein de questions mais j’ai appris au fil du temps qu’il ne fallait pas trop cogiter. « Pourquoi je joue à ce poste ? » « Pourquoi je suis en tribune ? » : c’est normal de se poser des questions en tant que jeune… mais la saison NHL est tellement longue qu’il ne faut pas réfléchir, juste donner le meilleur de soi. Pierre-Edouard Bellemare et Antoine Roussel m’ont conseillé sur ce point quand j’étais moins bien, en me disant notamment de ne pas avoir peur de poser des questions pour m’améliorer. Les coachs attendent qu’on travaille au maximum, et c’est ce que j’essaie de faire.

Vous maintenez le lien entre NHLers français pendant la saison ?

Totalement. Avec Antoine nous sommes allés manger ensemble après le premier match de la saison. J’ai souvent Pi-Ed au téléphone aussi. Chacun a son parcours et son style de jeu, donc on peut s’aider sur beaucoup de points. Ils m’apportent leur expérience et leur vécu, c’est une aide en plus. On a une bonne relation, ça s’est bien passé en équipe de France cet été aussi. Et puis de temps en temps c’est cool aussi de savoir ce qu’il se passe dans les autres équipes (rires).

L’équipe de France U20, par laquelle tu es passé avant de rejoindre les Seniors, va disputer son Mondial dans quelques semaines. Tu as un message à faire passer au collectif ?

Yorick Treille (ndlr : coach adjoint de l’équipe de France Senior et sélectionneur de l’EDF U20) m’a dit qu’il avait un bon groupe, alors j’imagine que l’objectif est la montée. Il faut se fixer des objectifs élevés sur ce type de tournoi. L’équipe ne devra prendre aucun adversaire à la légère pour aller chercher la montée. Dans ce genre de match ce n’est pas la manière qui compte mais le résultat. Je leur souhaite le meilleur !

Alexandre Texier avec l’équipe de France U20 au Mondial 2018 de Méribel / Crédit : Olivier Brajon

Entretien réalisé le mercredi 24 novembre 2021


Les statistiques d’Alexandre Texier en NHL et sur cette saison 2021-2022*