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CDF. P.Coulombe : « Le plus dur reste à faire »

27 Jan 2022 18:06   /   A LA UNE, COUPE DE FRANCE MASCULINE

 

À trois jours de la finale de la Coupe de France à l’Aren’Ice entre les Rapaces de Gap et les Ducs d’Angers, le capitaine angevin Patrick Coulombe s’est exprimé sur le parcours de son équipe et l’importance de ce trophée pour les Ducs et leurs supporters, lui qui l’a déjà soulevé deux fois sous un autre maillot.

Retrouvez également l’interview du capitaine gapençais Romain Gutierrez en cliquant ici.

Crédit photo : Théo Bariller-Krine


Le parcours jusqu’à cette finale a été difficile ?

On sait que la Coupe de France est un tournoi qui peut être très crève-cœur, on commence souvent le tournoi contre des équipes de D1, et il faut s’en méfier car ça peut être des matchs pièges. Il faut aussi donner du crédit à ces formations de D1 qui ont de très bonnes équipes et qui veulent toutes passer au niveau suivant. On était bien concentrés dès le début de la compétition, et on mérite notre place en finale vu notre parcours. On a affronté de très grosses équipes tout le long avec des matchs très serrés. Pour les équipes de Synerglace Ligue Magnus, on a rencontré Amiens, un gros match, puis on a joué à Nice, où la qualification s’est jouée à la fin. En demi-finale c’était Bordeaux, chez nous, et il y a eu du suspense jusqu’au bout !

Vous avez notamment eu un quart de finale compliqué à Nice (victoire 3-2 aux tirs au but). Si Danick Bouchard ne met pas le cinquième essai, vous sortez de la compétition, c’était déjà la fin pour vous ?

C’était beaucoup d’émotions ! On sort de ce match avec la victoire donc on oublie un peu à quel point ça aurait pu être critique. C’était vraiment un match « ça passe ou ça casse ». On voulait vraiment le gagner, on a gardé notre sang-froid, Danick a su nous libérer à la fin mais je tiens à dire que c’était quand même une victoire d’équipe. Ça s’est joué à rien.

Patrick Coulombe lors de la séance de tirs au but du quart de finale de Coupe de France face aux Aigles de Nice (3-2tab) le 1er décembre dernier. (Crédit photo : Sébastien Aurard)

 

Comment l’équipe se sent à quelques jours de ce grand rendez-vous, qui pourrait offrir à Angers sa première Coupe de France depuis 2014 ?

Ce sont des moments privilégiés que l’on peut vivre, ça reste une coupe prestigieuse dans le monde du hockey français. On souhaite tous la lever et on sait qu’il ne reste qu’un seul match à jouer pour y prétendre. Le plus dur reste à faire, on connaît notre adversaire qui est une très bonne équipe. Ce sera à nous de vivre le moment, d’être professionnels et bien préparés physiquement et mentalement pour ce match.

Les Ducs d’Angers après leur succès contre les Dragons de Rouen (4-0) en finale de la Coupe de France 2014.  (Crédit Photo : Ville d’Angers)

 

En tant que capitaine, vous avez un rôle déterminant vis-à-vis de vos coéquipiers à l’approche de ces grands rendez-vous ?

J’ai eu la chance de participer à cette finale à trois reprises, ce n’est pas négligeable, c’est un bagage que j’ai acquis avec les années. Ce sont des expériences que je peux partager avec mes coéquipiers dans des moments de nervosité et de stress afin de remettre les choses au calme. Il faut être confiant, respecter l’adversaire et surtout savourer le moment. C’est le message que je veux passer à mon équipe en tant que capitaine et en tant que joueur avec de l’expérience.

Vous avez déjà remporté la compétition à deux reprises avec Rouen. Quels sont vos souvenirs de ces deux titres ?

Ce sont des moments très spéciaux, surtout quand on les vit en plein milieu d’une saison de championnat. C’est beaucoup d’émotions et une victoire comme celle-là donne une grande confiance pour la suite de la saison, on a envie de poursuivre de la même manière en championnat. C’est gravé dans ma mémoire pour le reste de ma vie et je veux bâtir de nouveaux souvenirs cette année.

 

Patrick Coulombe lors de la finale de Coupe de France 2015 entre Rouen et Amiens (Crédit photo : C.Delaville)

 

C’est votre 5ème saison chez les Ducs d’Angers. Comment vous sentez-vous dans ce club ?

Je m’y sens très bien, j’ai été très bien accueilli à mon arrivée. J’ai eu la confiance de mes coéquipiers et des dirigeants rapidement et je vis de très beaux moments avec eux. La ville, l’équipe, l’organisation… je n’ai que du positif à dire. En plus on a une nouvelle patinoire, des supporters géniaux qui sont derrière nous et qui mettent une belle ambiance dans la patinoire. Je me plais beaucoup ici et j’aimerais pouvoir offrir une coupe à nos supporters et à cette organisation pour qui j’ai beaucoup de respect.

Pour la première année d’Ethan Goldberg en tant qu’entraîneur des Ducs vous avez déjà la possibilité de remporter un titre. Qu’est-ce qu’il a apporté de nouveau dans le jeu des Ducs ?

On avait déjà établi un très bon système auparavant. Ethan n’a pas voulu tout changer, ce qui a été positif pour nous puisque nous partions avec une bonne base sur le système, il a apporté sa touche personnelle notamment sur la possession de palet et la créativité en zone offensive. Cela laisse un petit peu plus de liberté pour créer des choses. Tout le monde s’est bien senti dès le départ avec le nouvel entraîneur, l’alchimie s’est faite rapidement entre nous car l’effectif restait à 90% le même. Cette volonté de ne pas tout changer à son arrivée nous a mis à l’aise dès le début. Entre les joueurs, on a accumulé de la confiance et il ne nous manquait que des matchs références. C’est ce qu’on a fait et c’est ce qu’on continue de faire, nous ne sommes pas parfaits mais on travaille dur pour y arriver. C’est l’identité des Ducs d’Angers.

 

Patrick Coulombe et les Ducs d’Angers contre les Dragons de Rouen (0-1) le 30 décembre dernier à l’Angers ICEPARC en Synerglace Ligue Magnus. (Crédit photo : Théo Bariller-Krine)

 

Les Ducs réalisent, pour l’instant, une belle saison en Synerglace Ligue Magnus mais les Rapaces font partie des rares équipes à vous avoir battu plus d’une fois. De quoi faut-il se méfier dans l’équipe de Gap ?

Gap est une équipe rapide, avec un très beau talent offensif, capable de marquer des buts. C’est aussi une équipe qui s’accroche et qui ne lâche pas. C’est à nous d’être conscients de tout ça et de jouer un match sérieux pendant 60 minutes. C’est une équipe qu’on doit respecter, on a la preuve concrète qu’ils peuvent nous battre, il faut donc jouer notre match à nous et ne pas les laisser imposer leur rythme. 

Un mot pour les supporters des Ducs qui feront le déplacement jusqu’à Cergy-Pontoise ?

Je les remercie de venir nous encourager, je sais qu’avec la jauge beaucoup vont devoir suivre la rencontre de chez eux. On a des supporters en or et on aimerait leur offrir cette coupe, mais le plus dur est à faire. On le fera ensemble. C’est évident qu’on a besoin d’eux pour y arriver. C’est notre 7ème joueur comme on dit, cela fera plaisir de les entendre à Cergy-Pontoise pendant la finale.

Entretien réalisé le 21 janvier 2022


Patrick Coulombe en bref :

  • Né le 23 april 1985 à Saint-Fabien (Canada)
  • Carrière en clubs : a évolué en QMJHL (2002-2006), NHL et AHL (2007), ECHL (2008-2011), à Vålarenga (NOR, 2012), Olimpija Ljubljana (SLO, 2013), Graz (AUT, 2014), Rouen (2015-2017) et Angers (2018 à aujourd’hui)
  • Statistiques en saison régulière de Synerglace Ligue Magnus : 250 matchs pour 180 points (dont 36 buts)
  • Palmarès en France :
    • Avec Rouen : Champion de France 2016, Coupe de France 2015 et 2016, Continental Cup 2016.

Finale de Coupe de France à l’Aren’Ice de Cergy-Pontoise

  • Dimanche 30 janvier : Gap – Angers (15h15)


Diffusion TV/WEB

À suivre en direct dès 15h15 sur :

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