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PROMOTION 2014

Temple de la Renommée FFHG

Membres de la 7ème promotion : Jean JULIEN / Charles LIBERMANN/ André PELOFFY / Patrice POURTANEL / Famille Malletroit (Bâtisseurs)


JEAN JULIEN

Même s’il a commencé à patiner seulement à l’âge de vingt ans (lors de l’ouverture de la première patinoire de Grenoble en 1964), cet ancien agent de maîtrise de l’usine des biscuits « Lu », reconverti par la suite en chauffeur de taxi, a apporté une contribution majeure au hockey sur glace français grâce à un investissement personnel discret mais à tout point remarquable. Choisissant presque immédiatement de devenir arbitre, Jean Julien a officié d’abord sans relâche et avec le même enthousiasme pendant plus de vingt six ans atteignant un total impressionnant de 2150 matches dont 100 matches au niveau international. Juge de but lors des JO de Grenoble en 1968, il fut également responsable de la table de marque lors des JO d’Albertville en 1992. Il participa également aux JO de Turin en 2006, mais à titre de bénévole, pour prendre en charge les statistiques du tournoi « hockey sur luge » organisé lors des Jeux Paralympiques.

Mais c’est sans doute dans la formation continue que l’action de celui qui fut surnommé « casque d’argent » fut la plus indispensable pour le hockey sur glace français puisque Jean Julien, responsable de la formation des arbitres de Rhône-Alpes, fut aussi instructeur national pendant plus de 13 ans au sein de l’ancienne LNAF. A ce titre, il a formé presque tous les arbitres qui ont évolué dans la Ligue Magnus jusqu’en 2008 ! Bénévole infatigable et toujours disponible, il participa également à la formation des officiels de la table de marque totalisant là encore plus de 160 stages régionaux en treize ans ! Quand la LNAF fut dissoute, la Ligue des Alpes et le COS du Sud-est lui ont demandé tout naturellement de prendre la responsabilité de la formation des jeunes arbitres. Le 15 octobre 2011, Jean Julien reçut l’insigne de Chevalier de l’ordre national du mérite.


CHARLES LIBERMANN

Issu d’une famille nombreuse d’origine polonaise qui comprend pas moins de neuf enfants (5 garçons et 4 filles), Charles Libermann est un personnage très discret mais qui a pourtant apporté une contribution majeure, et à double titre, à l’histoire du hockey sur glace français. En effet, le célèbre attaquant numéro 7 du club de Gap, évolua d’abord avec brio dans le championnat de France élite de 1959 à 1983 aux côtés de son frère cadet Georges. Son grand talent fut unanimement reconnu puisque Charles Libermann porta également le maillot de l’équipe de France (avec le numéro 16), pendant sept ans de suite, entre 1966 et 1972, ce qui lui permit de représenter la France à l’aile droite lors des Jeux olympiques d’hiver organisés à Grenoble en 1968.
Avant même de prendre sa retraite sportive, Charles Libermann, employé municipal chargé de la direction du stade de football, a commencé (bénévolement) en 1974 une seconde carrière d’entraîneur absolument exemplaire puisqu’il dirige encore à ce jour l’école de hockey de Gap, soit une période exceptionnelle qui atteint les 40 ans cette année !

Pendant ces quatre décennies, le sympathique « Charlot » a ainsi aidé notre sport en formant de nombreux futurs joueurs de premier plan, notamment trois hockeyeurs qui participèrent plus tard aux Jeux Olympiques d’hiver : Benjamin Agnel (Lillehammer 1994), Jean-Christophe Filippin (Nagano 1998) et Jean-Baptiste Amar (Salt Lake City 2002). De plus, sa fille, Karine Libermann-Arnoulet, a fait partie de l’équipe de France féminine et son fils, Eric, fut lui-même hockeyeur. Pour l’anecdote, les cinq garçons de la famille Libermann (Jean-Claude, Charles, Georges, Maurice et Bernard) ont tous joué au hockey sur glace. Quant au patriarche, le père Jean Libermann, il fut dirigeant du club de Gap tout comme sa femme Marie-Josée.


ANDRE PELOFFY

Dès son arrivée au sein de l’équipe de France en 1981, à l’occasion du Mondial du groupe C organisé à Pékin en Chine, le célèbre attaquant numéro 9 marqua immédiatement l’histoire tricolore de son empreinte. Avec son jeu très offensif, son tempérament de feu et sa vélocité exceptionnelle, André Peloffy, né à Sète dans l’Hérault mais émigré dès l’âge de 1 an au Canada, a su dès lors entraîner dans son sillage toute une génération de hockeyeurs français pour laquelle il devint une référence. Nommé capitaine des Bleus, de 1984 à 1988, alors que ce poste avait été toujours confié jusque là à un joueur entièrement formé dans l’hexagone, sa très grande influence s’exerça également dans tous les clubs français qui s’attachèrent successivement ses services à savoir Tours, Saint-Gervais, le Mont-Blanc, les Français Volants de Paris, Briançon et Brest. Remarquable animateur du jeu sur la glace, il devint également un entraîneur de tout premier plan puisque c’est sous sa direction que le club des Français Volants remporta enfin la Coupe Magnus en 1989 après plusieurs tentatives infructueuses.

C’est également André Peloffy qui permit au club de Brest de remporter le premier titre de champion de France de son histoire en 1996. Cet ancien joueur éphémère des Rangers de New York dans la NHL, consacra pratiquement toute sa carrière sportive au hockey sur glace français avant d’aller entraîner les clubs suisses de Fribourg et Zoug. Mais sa fidélité à notre pays ne s’est jamais démentie puisqu’il revint entraîner en France le club de Brest en 2009.


PATRICE POURTANEL

Fils d’un président de club que la FFHG a déjà eu l’occasion d’honorer voici quatre ans, Patrice Pourtanel a le grand mérite de s’être fait un nom aussi célèbre que son père Claude. En effet, véritable stakhanoviste de la glace, Patrice Pourtanel, natif de Paris, mais qui a surtout défendu les couleurs du club de Viry-Châtillon dans l’Essonne, a œuvré à son tour pendant toute sa vie pour promouvoir le hockey sur glace français en occupant de très nombreux postes de responsabilité que ce soit comme joueur, entraîneur, dirigeant local ou national.

Après avoir effectué ses premiers coups de patins sur la patinoire Saint Didier à Paris, Patrice Pourtanel, fut un des joueurs clé de l’ancien club de l’US Métro puis celui de Viry-Châtillon. Evoluant en attaque, il fut en effet sélectionné pour la première fois en équipe de France juniors en 1964. Un an plus tard, il faisait déjà partie de l’équipe de France seniors. Au mois de février 1968, il connut la consécration en participant aux Jeux Olympiques d’hiver de Grenoble sous le maillot tricolore numéro 12.

Lors de cette même année olympique, Patrice Pourtanel devint également secrétaire général et directeur technique du club de l’OHC Viry-Essonne, un poste qu’il occupera pendant presque trente ans.


CATEGORIE DES « BATISSEURS »

FAMILLE MALLETROIT

Cette famille nombreuse, issue du club de Charenton, a apporté une contribution importante et assez étonnante au hockey sur glace français. En effet, Patrick Malletroit, l’aîné (âgé de 62 ans aujourd’hui), fut l’accompagnateur de l’équipe des Français Volants de Paris puis de celle de Viry-Châtillon.

Eric Malletroit, (59 ans) gardien de but aux Français Volants, fut non seulement international junior, mais également un arbitre international très apprécié notamment lors des J.O. d’Albertville en 1992 puis des Championnats du monde de Munich en 1993. Il s’occupa ensuite de la formation des arbitres au sein de la Fédération. Frédéric Malletroit (53 ans) fut gardien de but aux Français Volants, à Tours et à Amiens mais il fut également le portier de l’équipe de France senior.

Ludovic Malletroit (47 ans), attaquant, joua aux Français Volants, à Lyon puis à Toulouse avant de devenir entraîneur à l’Alpe d’Huez.

Enfin Cédric, le petit dernier (39 ans), joua aussi comme gardien de but, d’abord aux Français Volants puis à Viry-Châtillon et à Garges. Il n’y a que l’unique sœur, Annick Malletroit (54 ans) qui préféra se consacrer à la danse de salon.

Mais il ne faut surtout pas oublier de mentionner également dans cette véritable saga la grande implication des parents. En effet, le père, Henri Malletroit, tint le chronomètre à la patinoire de Charenton ainsi que lors des matches de l’équipe de France lorsqu’ils furent disputés dans la patinoire d’Asnières. Quant à son épouse Paulette, caissière à la patinoire de Charenton, elle a repris le chronomètre de son mari lors des matches de l’équipe locale de hockey.