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PROMOTION 2015

Temple de la Renommée FFHG

Membres de la 8ème promotion : Philippe REY / Christian POUGET / Daniel MARIC / Albert KIMMERLING / Léo MOUNIER / Famille Potin (Bâtisseurs)


PHILIPPE REY

Si ce hockeyeur originaire de Gap a été surnommé « l’étoile filante », c’est à double titre. D’une part, à cause de sa brillante carrière internationale qui fut pourtant brève en senior (sept ans de 1974 à 1981). Mais d’autre part, pour son patinage exceptionnellement véloce, fluide et très efficace. En effet, ses accélérations soudaines et imprévisibles sont restées dans toutes les mémoires car elles étaient très spectaculaires. Mais prétendre que Philippe Rey est devenu une star du hockey français uniquement grâce à sa mobilité exceptionnelle sur la glace serait toutefois injuste et beaucoup trop réducteur. Car le célèbre numéro 7 tricolore fut aussi un attaquant de grand renom dans le championnat de France que ses divers entraîneurs utilisèrent à différents postes selon leurs schémas tactiques, car il avait également une vision du jeu remarquable.

A partir de 1973, Philippe Rey entama sa carrière senior dans l’équipe première de Gap où il évoluera cependant que deux saisons seulement. Car entre-temps l’attaquant vedette de Gap accentua sa notoriété en endossant le maillot tricolore lors des Championnats du monde du groupe C organisés en 1974 dans sa ville natale de Gap conjointement avec Grenoble et Lyon.

Devenu une vedette, Philippe Rey provoqua un émoi considérable à Gap en annonçant, au cours de l’été 1975, son départ pour Chamonix. Effectivement, en endossant cette fois le maillot numéro 14 des « Chamois » du Mont-Blanc, Philippe Rey allait prouver une fois encore qu’il était un élément indispensable. Formant une nouvelle ligne d’attaque avec Michel Caux et Jean-Michel Bianchi, il remporta dès son arrivée en Haute-Savoie son premier titre de champion de France en 1976. Chose rare pour un joueur venu de l’extérieur, il fut nommé capitaine de l’équipe de Chamonix dès la deuxième saison. C’est sous sa direction que le club de Haute-Savoie remporta son trentième titre historique de champion en 1979. Toutefois sa période faste avec les Chamois de Haute-Savoie s’acheva six ans plus tard, en 1985, à cause de l’érosion du temps (il avait alors trente et un ans) et surtout à cause de son épouse qui ne voulait plus rester dans la vallée du Mont-Blanc. Philippe Rey chercha donc un club moins exposé sportivement et il décida finalement de partir à Nice, sur la côte d’azur, où il devint entraîneur-joueur.

Finalement, c’est dans la station d’Orcières Merlette que Philippe Rey décida ensuite de s’installer définitivement avec sa famille en prenant en main le club de hockey local. Suite au grave accident dont fut victime son ami de Gap Charles Masse lors d’un match de championnat, il accepta de faire partie des cadres permanents de son association (APH) au sein de laquelle Philippe Rey organise depuis plus de vingt ans de nombreux stages pour les jeunes hockeyeurs.


CHRISTIAN POUGET

Cet ancien joueur originaire de Gap mériterait peut-être, selon l’avis de beaucoup de spécialistes, le titre d’un des plus grands hockeyeurs français de l’histoire. Surnommé le « Brésilien » pour la fluidité de son patinage et son style aérien, il avait incontestablement des qualités intrinsèques uniques.

Son jeu spectaculaire et flamboyant a forcé l’admiration de tous les spectateurs, notamment hors des frontières lorsqu’il jouait avec l’équipe de France dont il fut l’une des grandes vedettes en attaque. Son comportement atypique et parfois déroutant fut la marque d’une grande personnalité. C’était en fait un artiste indomptable qui fit le bonheur de plusieurs grands clubs comme Gap, Grenoble, Chamonix, Milan, Rouen, Mannheim (où il fut sacré deux fois champion d’Allemagne avec Bozon), la Chaux-de-Fonds, Valpellice et enfin le Mont-Blanc.

Il est resté fidèle au hockey sur glace après avoir raccroché ses patins en devenant entraîneur. Dès son entrée en fonction, en 2010, il remporta le titre de champion de France avec le club de Rouen avant d’aller donner un coup de main au club du Mont-Blanc.


DANIEL MARIC

Sélectionné pour la première fois en 1977, à l’occasion des Championnats du monde du groupe C à Copenhague, comme remplaçant de Bernard Deschamps, ce gardien de but originaire de Grenoble a incontestablement marqué par la suite l’histoire du hockey sur glace français comme joueur puis comme entraîneur.

En effet, Daniel Maric fut le gardien titulaire incontesté de l’équipe tricolore et disputa tous les championnats du monde successifs de 1977 jusqu’en 1985 devenant, à son époque, le recordman absolu du nombre de sélections. A cause de sa longévité comme portier des Tricolores, Daniel Maric se vit attribuer, lors de sa carrière internationale, pas moins de sept remplaçants ou co-titulaires dont le dernier en date fut Patrice Gervasoni de Gap.

Après un séjour à Villard de Lans, dès son retour à Grenoble en 1980, Daniel Maric fut sacré deux fois champion de France de la Nationale A (Ligue Magnus aujourd’hui) avec l’équipe de l’Isère en 1981 et 1982. Lors de cette dernière année, Daniel Maric réussit également la performance d’être élu en même temps « meilleur gardien » et « meilleur joueur français », une double distinction jusque-là unique dans le championnat de France et qui ne se reproduira que seize ans plus tard, en 1998, avec le double sacre de Cristobal Huet qui gardait également la cage du club de Grenoble.

Ayant une âme de pédagogue malgré sa grande discrétion, Daniel Maric s’occupa rapidement des matches des jeunes joueurs du CSG de Grenoble ce qui le conduira plus tard à se reconvertir avec succès comme entraîneur, à Rouen mais surtout dans le club de Dijon.

Après un séjour au sein de l’équipe des Français Volants de Paris, Daniel Maric annonça la fin de sa carrière en 1990. Il effectua ensuite un stage de perfectionnement de trois mois au Canada au sein du club professionnel des Canucks de Vancouver dans la NHL avant de revenir en France. A son retour, il devint l’entraîneur-adjoint de Larry Huras puis de Benoît Laporte au sein du club de Rouen avant de diriger de main de maître l’équipe de Dijon pendant une décennie.


ALBERT KIMMERLING

Ce capitaine très charismatique de l’équipe du Sporting de Lyon, grâce à qui le club du Rhône remporta le premier titre officiel de champion de France décerné en 1907, fut incontestablement le meilleur hockeyeur français du début de siècle dernier. Bien avant les deux grandes vedettes de Chamonix, Léon Quaglia et Albert Hassler, puisque ceux-ci ne jouaient pas encore. Si le hockey sur glace français a malheureusement oublié le nom d’Albert Kimmerling qui enflamma pourtant le public de l’ancien Palais de Glace de Lyon, il a connu une grande célébrité et s’est fait une place dans la grande l’histoire grâce à l’aviation qui était l’une de ses multiples passions avec la course automobile.

En effet, Albert Kimmerling, féru de mécanique depuis ses études au lycée Ampère de Lyon, fut un grand pionnier dans l’aviation qui n’avait alors que quelques années d’existence. Ce hockeyeur connut une grande célébrité en effectuant notamment un vol historique pour rejoindre la ville du Cap avec un biplan Voisin inaugurant ainsi l’aéronautique en Afrique du sud. Par la suite, Albert Kimmerling contribua à la formation d’élèves pilotes et à la création de l’école nationale d’aviation de Bron.

Décédé lors d’un vol d’essai le 9 juin 1912 à Mourmelon, les villes de Lyon et de Bron lui ont dédié une rue et une place. La ville de Ruy-Montceau lui a également érigé une stèle et son école primaire porte son nom. Le village de Sainte Cécile-les-Vignes dans le Vaucluse lui a aussi dédié le nom d’une avenue sur laquelle il avait fait un atterrissage forcé lors d’un de ses essais. Une plaque commémorative est apposée à l’entrée de cette avenue.


LEO MOUNIER

Ancien hockeyeur, il débuta à Gap où il eut notamment comme coéquipier Jean Ferrand. En 1955, ses obligations professionnelles l’amenèrent à s’installer en Savoie dans la station de Pralognan-la-Vanoise. Sa grande passion pour le hockey sur glace ne l’avait pas quitté et, dès son arrivée, Léo Mounier entreprit de convaincre tous les élus, l’office du tourisme, les moniteurs de ski ou encore tous les sportifs locaux de l’intérêt de la construction d’une patinoire.

C’est ainsi que Léo Mounier créa en 1965 le Hockey-club de Pralognan qui deviendra plus tard le club de la Tarentaise puis de Val Vanoise. Très vite, Léo Mounier s’est impliqué dans le développement de son sport passion. La liste des responsabilités qu’a assumées Léo Mounier pendant quarante ans est impressionnante.

Responsabilités régionales : très tôt, Léo Mounier fut élu Membre du Comité de Hockey de la Ligue Rhône-Alpes-Provence- Côte d’Azur dont il deviendra Président en 1983 et jusqu’en 1995. Il fut également, délégué Régional de la Ligue Nationale des arbitres français, la L.N.A.F.

Responsabilités nationales : Léo Mounier fut membre du Comité National de Hockey sur Glace (CNHG), pendant plus de vingt ans, de 1981 à 2002. Par ailleurs, Léo Mounier fut le « Team Leader », autrement dit le responsable de l’équipe de France des moins de 18 ans entre 1992 et 2002. Il a ainsi accompagné l’équipe de France Junior pendant dix ans lors des divers championnats d’Europe et du Monde Juniors.

Pendant les Jeux Olympiques d’Albertville de 1992, Léo Mounier fut responsable des entraînements qui se déroulaient à Courchevel, une organisation complexe avec transports des équipes, du matériel, etc., entre La Tania, Courchevel et Méribel où se déroulaient les rencontres officielles du Tournoi olympique.

Enfin, ajoutons que Léo Mounier fut le créateur et président du Comité d’organisation du Tournoi international Juniors de Noël, devenu le Tournoi Juniors de la Vanoise organisé sur les trois patinoires locales et qui prendra son nom après son décès en 2004.

Il n’a jamais cherché les honneurs, souvent « Président », par la force des choses et pour aller au bout de son engagement mais préférant se consacrer à un travail de terrain mettant en application, Léo Mounier disait toujours : « ce qui compte, c’est ce qui se passe sur la glace ! ». Il a, bien sûr, transmis sa passion à ses deux fils Jean-Loup et Michel ainsi qu’à son petit-fils Dylan qui ont tous joué dans l’équipe fanion du club de la Vanoise.


CATEGORIE DES « BATISSEURS »

FAMILLE POTIN

Jeannine Potin et son fils Philippe, qui appartenaient à une famille très fortunée grâce à l’héritage de l’ancien groupe alimentaire « Félix Potin », apportèrent pendant une décennie, entre 1955 et 1965, une aide financière et logistique considérable au hockey sur glace français. En effet, à la mort de son mari Jean Potin (créateur de la Coupe de hockey sur glace « Jean Potin »), c’est son épouse Jeannine qui prit en main l’affaire familiale qui bénéficiait d’autres sources de revenus importantes. En effet, cette veuve était de surcroît l’héritière, grâce à ses propres parents, de la compagnie « Desmarais Frères », l’un des plus grands importateurs de pétrole en France après la seconde guerre mondiale.

Pour diverses raisons, une fois installée à la tête de son groupe, Jeannine Potin décida de gérer sa fortune en laissant de côté sa fille aînée Jacqueline ainsi que son fils Jacques. En revanche, elle s’associa avec son plus jeune garçon, Philippe Potin, à qui elle confia la direction du mécénat sportif. Formant dès lors un tandem fusionnel, Jeannine et Philippe Potin s’efforcèrent de soutenir activement plusieurs disciplines sportives et notamment le hockey sur glace français pendant une période restée mémorable. Jeannine et Philippe Potin créèrent ainsi avec leurs propres deniers la grande équipe de l’ACBB vainqueur de la Coupe Spengler à trois reprises, puis ils firent construire l’ancienne patinoire de Grenoble du Boulevard Clémenceau qui permit l’essor fulgurant du hockey sur glace dans la ville de l’Isère.

Les Potin aidèrent également d’autres clubs français comme celui de Chamonix en participant financièrement à la construction de la nouvelle patinoire de la station de Haute-Savoie en 1962 et en rémunérant directement certains joueurs comme Alain Bozon ou Jean-Claude Guennelon. C’est grâce à la grande générosité de Philippe Potin et de sa mère Jeannine (qui détenait en fait les cordons de la bourse) que plusieurs renforts légendaires purent venir jouer en France comme Pete Laliberté, Gaston Pelletier (son mariage fut payé par les Potin !) ou encore Camil Gélinas. Tous ces joueurs furent les bâtisseurs de notre sport. Ne regardant pas à la dépense ce sont les Potin qui logèrent gratuitement ces joueurs dans l’hôtel parisien Le « Rochester » et qui louèrent l’ancien Vel’d’Hiv pour les matches de hockey. Jeannine et Philippe Potin financèrent également plusieurs déplacements de l’équipe de France à l’étranger. Enfin, Philippe Potin, ne l’oublions pas, fut également un dirigeant important dans notre discipline puisqu’il fut président du Comité national de hockey pendant deux ans (1962 et 1963), avant de prendre la tête de la FFSG jusqu’en 1967.