Logo de ticket - Boutique

PROMOTION 2016

Temple de la Renommée FFHG

Membres de la 9ème promotion : André « Burt » VUILLERMET / Louis SMANIOTTO / Thierry MONIER / Jean-Louis MILLON / Tristan ALRIC / Rouen (Bâtisseurs)


ANDRE « BURT » VUILLERMET

Canadien né en 1938 (78 ans), ancien joueur des Lions de Paris, puis entraîneur-joueur des clubs de Villard-de-Lans, Reims et Nice. Au total 43 ans de présence dans le hockey sur glace français.

Arrivé en France en 1959, peu de temps après ses célèbres compatriotes Pete Laliberté et Camil Gélinas qui jouaient déjà dans l’équipe de l’ACBB, le canadien André Vuillermet a tenu également un rôle important dans l’histoire du hockey sur glace français. En effet, ce hockeyeur, qui avait un petit gabarit (1,68 mètre), et la particularité singulière de jouer indifféremment gaucher ou droitier, a également participé activement et avec une longue fidélité à la progression du hockey sur glace dans notre pays. Celui que Pete Laliberté surnomma dès son arrivée « Burt », à cause de sa ressemblance avec l’acteur américain Burt Lancaster, fut un joueur et surtout un entraîneur très respecté dans plusieurs clubs de l’hexagone. Burt

Burt Vuillermet joua d’abord avec les Lions de Paris avant de partir en 1965 à Villard-de-Lans. Lors de son séjour sur le plateau du Vercors le Canadien fera partie notamment de l’équipe éphémère des « Ours dauphinois » qui représenta provisoirement l’entente Villard-Grenoble dans le championnat de France élite. Burt Vuillermet participa également en 1969 au lancement du club de Reims dont il fut le premier entraîneur tout en gérant une droguerie dans le centre-ville pour arrondir ses fins de mois. Ce hockeyeur atypique, qui découpait ses gants sur la face intérieure pour que les paumes de ses mains soient en contact direct avec la crosse, partit ensuite en 1977 à Nice où il allait effectuer un très long séjour sur la Côte d’azur. En effet, si Burt Vuillermet fut l’entraîneur du club des Alpes-Maritimes pendant quatre ans seulement, il continua toutefois à vivre sur place et il conserva un contact étroit avec les hockeyeurs locaux.

C’est la raison pour laquelle en 1998, il fut élu provisoirement président du club de Nice à la suite d’une assemblée générale mouvementée et la mise à l’écart du président emblématique Michel Maiffret. Mais Burt Vuillermet, qui était un homme consensuel et ne cherchait en aucune manière le pouvoir, accepta ce poste très exposé uniquement pour maintenir à flot le club cher à son cœur en attendant de passer la main, un an plus tard, au kinésithérapeute Renan Danièle. Le temps de la retraite venu, Burt Vuillermet retourna dans son pays natal en ayant, selon ses propres termes, « laissé son cœur au bord de la méditerranée ».


LOUIS SMANIOTTO

Né en 1948 (68 ans), ancien attaquant international tricolore. Huit championnats du monde. Joueur toujours fidèle au club de Villard-de-Lans où il devint ensuite l’un des dirigeants les plus importants comme entraîneur, trésorier et président.

Natif de la région d’Asiago en Italie, Louis Smaniotto arriva en France dès l’âge de six mois. Ce dernier fut dans un premier temps un hockeyeur de haut niveau dans l’équipe fanion de Villard-de-Lans pendant plus de vingt ans, entre 1964 et 1984. Durant cette période, le célèbre centre ou ailier droit des Ours du Vercors, qui portait le numéro 15, forma une triplette redoutable avec ses deux fidèles coéquipiers Jean Vassieux et Jean-Claude Eymard. Smaniotto

Le talent de Louis Smaniotto fut également reconnu sur la scène internationale puisque l’ancien attaquant tricolore disputa avec l’équipe de France pas moins de huit championnats du monde au total, depuis ceux de Galati en 1970 jusqu’à ceux de Las Palmas en 1978. Mais une fois sa carrière de joueur terminée, Louis Smaniotto, continua à œuvrer sans relâche pour le hockey sur glace français en faisant preuve notamment d’une disponibilité exemplaire au sein de son unique club.

S’il occupe depuis une quinzaine d’années le poste officiel de trésorier, Louis Smaniotto est en fait « l’homme à tout faire » du club de Villard-de-Lans. En effet, il n’hésite pas à coller les affiches des matches, à se transformer en mécanicien des véhicules transportant les joueurs, à planifier les déplacements du hockey mineur ou encore à représenter le club de l’Isère lors des réunions fédérales.

Bref, si Louis Smaniotto n’a pu inscrire qu’une modeste Coupe de France à son palmarès de joueur en 1977, son véritable titre de gloire il l’a obtenu en devenant un personnage incontournable et essentiel dans l’histoire du club de Villard-de-Lans.


THIERRY MONIER

Né en 1951, ancien joueur des Français Volants de Paris. Entraîneur du club de Courbevoie pendant 33 ans. CTR de l’Île-de-France, entraîneur national des équipes de France juniors U18 et U20.

Thierry Monier nous a malheureusement quitté beaucoup trop tôt, il y a neuf ans déjà, le 1er juillet 2007, à l’âge de 56 ans seulement, et, curieux hasard du destin c’était le jour même de la fête de la Saint Thierry… Ancien joueur des Français Volants de Paris, Thierry Monier a poursuivi ensuite une deuxième carrière d’entraîneur qui a incontestablement marqué l’histoire de notre sport. Après avoir été joueur, il fut ensuite CTR, autrement dit, conseiller technique régional dans l’Île-de-France, devenant à ce titre un pédagogue passionné très compétent et apprécié de tous, notamment de ses jeunes élèves. Monier

Tous ceux qui l’ont connu se souviennent avec nostalgie et tendresse de cet homme très sympathique, cuisinier hors pair à ses heures perdues, à la bonhomie communicative, toujours affable et souvent blagueur qui faisait rire ses interlocuteurs tant il rappelait par bien des aspects le célèbre humoriste Coluche. Mais Thierry Monier n’était pas, loin s’en faut, un simple amuseur. Il savait être aussi très sérieux et professionnel dans son travail. Ce n’est pas sans raison s’il fut nommé entraîneur national de l’équipe de France junior U18 en tandem avec Daniel Grando, puis de l’équipe de France junior U20 en duo cette fois avec Alain Bozon.

Si l’on additionne ces deux hautes responsabilités, Thierry Monier aura dirigé au total nos jeunes internationaux tricolores pendant une longue période s’étalant sur dix-sept ans. Ajoutons qu’il fut également l’entraîneur national adjoint de l’équipe de France senior aux côtés du canadien Jacques Tremblay.

Ce qu’il faut retenir aussi de Thierry Monier, c’est qu’il fut pendant plus de trente ans l’entraîneur infatigable du club de Courbevoie ce qui constitue un record de longévité à ce poste. Une fidélité sans faille qui lui a valu le surnom de « Guy Roux » du hockey sur glace français en référence à l’entraîneur de football bien connu. Bref, il était temps d’honorer à notre tour un personnage aussi marquant de notre discipline qui a déjà reçu, au mois de septembre 2008, un premier hommage public puisque la ville de Courbevoie a donné son nom à sa patinoire municipale.


JEAN-LOUIS MILLON

Né en 1947 (69 ans), ancien joueur des Lions de Paris. Arbitre international de 1979 à 1986. Président de la ligue de l’Île-de-France pendant 33 ans. Membre du Comité directeur de la FFHG.

Dirigeant ayant exercé de multiples fonctions en véritable stakhanoviste, Jean-Louis Millon a été de toutes les « batailles » qui ont été menées depuis des années par le hockey sur glace français. Homme infatigable et consensuel, Jean-Louis fait incontestablement partie des personnages incontournables qui ont marqué l’histoire contemporaine de notre sport. Habitant à Mantes-La-Jolie dans la région parisienne, Jean-Louis Millon fut dans un premier temps un des fondateurs du club de l’AS Mantaise, une association omnisports, dans laquelle il occupa le poste de président de la section de hockey sur glace. Millon

En 1980, il entre dans le Comité directeur de la Ligue de l’Île-de-France où son action sera apprécié puisqu’il sera élu président de la ligue parisienne en 1983 et restera à ce poste, ô combien stratégique, jusqu’à nos jours, c’est-à-dire depuis trente-trois ans. Mais ce n’est pas tout. En 1985, Jean-Louis fut également élu au Comité national de hockey, l’ancien CNHG, où il devint d’abord responsable de l’équipe de France juniors U18. Cinq ans plus tard, en 1990, il devint responsable cette fois de l’équipe de France juniors U20. Puis, en 2000, ses responsabilités deviennent encore plus importantes puisque, on s’en souvient, Jean-Louis Millon a été élu président du CNHG, autrement dit à la tête du hockey sur glace français, dans une période très agitée pour notre discipline, mais il fut aussi vice-président de la FFSG.

Enfin, en 2006, Jean-Louis Millon a su faire preuve de fidélité et d’une grande humilité à l’égard de notre famille en devenant membre du Comité directeur de la nouvelle FFHG où il a pris la responsabilité de la commission de discipline ainsi que la présidence du COS de l’Île-de-France. Rappelons que Jean-Louis a été réélu dans le Comité directeur de la FFHG d’abord en 2010 avec les mêmes attributions auxquelles s’est ajouté le secrétariat de la commission des jeunes. Il fut encore réélu en 2014 et il effectue donc actuellement un troisième mandat au sein du Comité directeur.

Pour finir, rappelons ce que la nouvelle génération ignore souvent aujourd’hui, c’est que Jean-Louis Millon a débuté sa carrière, non pas comme dirigeant, mais comme joueur de hockey à l’âge de seize ans aux Lions de Paris, un ancien club localisé à Boulogne-Billancourt. Il fut également arbitre international de 1979 à 1986. L’évocation de sa carrière sportive déjà bien remplie ne serait pas complète concernant cet homme hyperactif si on ne rappelait pas également que Jean-Louis Millon est depuis plus de quinze ans un co-pilote de rallye chevronné. En effet, dans cette autre passion sportive, il a participé à diverses compétitions automobiles, d’abord avec une Citroën C2R2, puis plus récemment avec une Peugeot 206 super 1600. Les spécialistes apprécieront.

Pour l’anecdote, si Jean-Louis Millon a eu pendant longtemps comme pilote Philippe Bouyé, il a eu aussi maintes fois l’occasion de croiser sur les circuits un concurrent qui avait les deux mêmes passions que lui, répondant au nom d’Eric Mauffray, membre du club loisir de hockey sur glace d’Epinal et qui n’est autre que l’époux de Sophie Mauffray, membre de notre Comité directeur.

À la lecture de cette carrière éloquente et si impressionnante, il était grand temps que notre ami Jean-Louis Millon entre enfin dans le panthéon du hockey sur glace français.


TRISTAN ALRIC

Né en 1953 (62 ans), ancien joueur et arbitre du club de Montpellier. Journaliste spécialiste du hockey sur glace au journal L’Equipe pendant plus de vingt ans entre 1980 et 2001. Créateur de la Coupe Magnus en 1985. Historien de la FFHG.

Si Tristan Alric a pratiqué le hockey sur glace comme joueur à Montpellier sa ville natale, à un niveau qu’il qualifie lui-même de modeste, il est surtout le créateur de la Coupe Magnus qui récompense chaque année l’équipe championne de France de hockey sur glace. Ce trophée a donné son nom depuis 2004 au championnat de France élite rebaptisé Ligue Magnus. Alric

Tristan Alric créa également à l’origine tous les trophées individuels récompensant le meilleur joueur, le meilleur pointeur, le meilleur gardien et le meilleur espoir du championnat élite. Il fut aussi le créateur de la première équipe d’étoiles du championnat de France et, plus récemment, le Hockey Club de France, une association nationale créée en 2012 dont il est le vice-président. Tristan Alric a par ailleurs été à l’origine de l’adoption de deux surnoms de clubs, les « Jets » de Viry-Châtillon et les « Diables Rouges » de Briançon, ayant conseillé ce choix aux dirigeants de l’époque.

Tristan Alric a entrepris, à partir de 2012, un énorme chantier de recherches inédit consistant à reconstituer le patrimoine, jusque-là inexistant, du hockey sur glace français. Pour ce faire, il a écrit les histoires complètes de tous les clubs faisant de la compétition dans l’hexagone soit plus d’une soixantaine au total couvrant toutes les divisions existantes : Ligue Magnus, Division 1, Division 2 et Division 3.

Par ailleurs, il fait partie du comité de sélection du Temple de la Renommée, qui élit chaque année cinq candidats prétendants au Panthéon français du hockey. D’autre part, Tristan Alric, auteur de plusieurs ouvrages, est l’historien archiviste-documentaliste de la Fédération française de hockey sur glace. Pendant plusieurs années, Tristan Alric fut également consultant pour les chaînes de télévision nationales France 2 et France 3 pour commenter les matches de hockey sur glace. Il a collaboré également à Canal plus et à plusieurs reprises avec la station régionale France 3 Sud de Montpellier en tant que journaliste sportif.


CATEGORIE DES « BATISSEURS »

LE CLUB DE ROUEN

Quatorze titres de champion de France. Deux Coupes Continentales. Deux titres en Ligue Atlantique. Six Coupes de France. Trois Coupes de la Ligue. Trois matches des champions. Quarante-sept trophées individuels au total dans le championnat de France.

Créé en 1970 par le couturier Bernard Le Feuvre et structuré dans un premier temps par l’entraîneur pionnier François Legay qui passa ensuite le relais à l’ancien défenseur international Serge Evdokimoff, le club de Haute-Normandie est devenu au fil des ans une des plus grandes places fortes du hockey sur glace français. Rouen

Sous la présidence emblématique de l’avocat Jean-Claude Ducable et grâce à la présence du célèbre entraîneur Larry Huras, un nombre très impressionnant de hockeyeurs renommés ont porté tour à tour le maillot du club de la Seine-Maritime. Citons juste pour l’exemple : Luc Tardif, Christian Vouillamoz, Yves Crettenand, Claude Verret, Franck Pajonkowski, Petri Ylönen, Benoît Laporte, Denis Perez, Stéphane Botteri, Franck Saunier ou encore Thierry Chaix et Guy Fournier, ces deux derniers étant devenus par la suite respectivement président et manager général du club. Mais le club de Rouen, qui œuvre aussi localement en dehors de son champ d’action sportif habituel avec un engagement remarquable pour aider la vie associative, a surtout marqué durablement l’histoire récente du hockey sur glace français en remportant pas moins de quatorze fois la Coupe Magnus depuis l’avènement des fameuses « années Dragons » en 1990.

À cela il faut ajouter : quarante-sept trophées individuels, deux Coupes Continentale (2012, 2016), un championnat des Ligues Européennes (1996), deux titres dans la Ligue Atlantique (1995 et 1996), six Coupes de France (2002, 2004, 2005, 2011, 2015, 2016) ainsi que trois Coupes de la Ligue (2008, 2010, 2013) et trois matches des champions (2011, 2013, 2015).

Avec un sacre en moyenne tous les deux ans en championnat de France, la patinoire de l’Île Lacroix est devenue incontestablement un nouveau temple du hockey sur glace français au même titre que celle de Chamonix dans le passé. En effet, depuis la création de la Coupe Magnus trente ans plus tôt, le club normand avait remporté en 2016 la moitié (à un près) des titres décernés.