Logo de ticket - TV

Neuf ans après sa création, la Fédération Française de Hockey sur Glace a enregistré pour la saison 2014-2015 plus de 20 000 licenciés. Pour l’occasion, la FFHG met en lumière deux de ses jeunes licenciés. Ugo est le premier patineur de 9 ans à dépasser le cap. Nous le suivrons tout au long de la saison, pour admirer ses progrès et prendre de ses nouvelles. Après avoir brossé son portrait (cliquez ici pour retrouver l’article), rencontre avec son entraîneur, Jean Stinco.

Jean Stinco n’est pas un inconnu dans le microcosme du hockey français. Vainqueur du Championnat de France en 1980 sous la tunique tourangelle, l’attaquant a également patiné pour le club des Français Volants, équipe phare des années 1980. C’est en 1987 que le franco-canadien débarque à Poitiers en tant que joueur puis entraîneur. Aujourd’hui il forme la relève, à l’image du jeune Ugo, 10 ans. 

Quel a été le cheminement d’Ugo au club de Poitiers ?

Ugo est passé dans un premier temps par notre école de hockey où cinq moniteurs coordonnent les activités en trois groupes. Deux professeurs sont issus du patinage artistique et sont dédiés à l’apprentissage de la glisse, un second groupe développe les bases du hockey avec des crosses en plastique, puis un dernier groupe favorise l’intégralité de l’équipement, dans les conditions d’un match de hockey.  

Comment jugez-vous sa progression ?

Son développement est très rapide. Il est tombé amoureux du hockey, c’est devenu une passion. Il est impliqué et prend énormément de plaisir à chaque entraînement. Ugo a franchi les trois paliers en une saison seulement. Il a comblé son retard sur les autres hockeyeurs de son âge qui patinaient depuis plusieurs années déjà et désormais il fait partie de l’équipe U11 de Poitiers.

Pourquoi inviter Ugo dans l’équipe U11 ?

Il a montré beaucoup de volonté et très vite il a progressé sans palet. Puis nous l’avons initié au palet. Il a une envie débordante d’apprendre et en tant qu’entraîneur c’est un plaisir de le voir se dépasser au quotidien. Dès cette année, nous l’avons intégré à l’équipe U11 qui évolue en championnat, c’était une belle récompense pour tous les efforts qu’il avait faits jusqu’à présent.

Comment Ugo s’est-il intégré dans sa nouvelle équipe ? 

L’équipe était très soudée avant son arrivée et tous l’ont bien accueilli. Nous avons un groupe de 14 jeunes et il y a une bonne ambiance. Tout le monde joue, on ne parle pas de résultats mais de plaisir. Ugo était assez réservé quand il a commencé le hockey, mais on s’aperçoit qu’il s’est ouvert et communique plus avec les autres. Sur la glace, il évolue à l’aile et maintenant il fait les déplacements à Limoges ou Orléans comme les grands ! Il va bientôt participer à son premier tournoi : le tournoi NHL à Tours avant peut-être de se rendre à Caen ou en région parisienne pour d’autres compétitions.

Quelle est la thématique abordée aux entraînements ces jours-ci ?

On travaille beaucoup les techniques individuelles à cet âge-la. Et dernièrement on s’est focalisé sur le placement en zone offensive ou défensive. Cela se traduit par des exercices sur le hors-jeu. Ils découvrent la règle car auparavant en école du hockey, ça n’était pas abordé. La compréhension de la ligne bleue, et de la nécessité de sortir de la zone offensive quand le palet sort est une des clés pour pouvoir avancer, Ugo l’a bien compris.
 

Neuf ans après sa création, la Fédération Française de Hockey sur Glace a enregistré pour la saison 2014-2015 plus de 20 000 licenciés. Pour l’occasion, la FFHG met en lumière deux de ses jeunes licenciés. Ugo est le premier patineur de 9 ans à dépasser le cap. Nous le suivrons tout au long de la saison, pour admirer ses progrès et prendre de ses nouvelles.

« Maman ! j’arrive enfin à freiner ! » Lorsqu’Ugo raconte les nouveaux exercices qu’il a appris à l’entraînement, ses yeux s’illuminent. Après plusieurs mois de pratique, sa persévérance est enfin récompensée : le voilà capable de faire comme les grands. Car du haut de ses 9 ans, Ugo a tout d’un grand hockeyeur. Casque et gants sont bien plus qu’une protection pour celui qui est fier de porter son armure de chevalier. À l’école, il ne laisse personne indifférent. « Mes copains font du roller et aimeraient bien jouer avec moi à la patinoire », avoue l’élève de CM1. La jeune pousse du club de Poitiers glisse dans l’antre du Stade Poitevin Hockey Club : « J’aime patiner et j’aime la vitesse », reconnaît-il. Pourtant rien ne prédestinait Ugo à briser la glace.

Fils d’un footballeur, Ugo a d’abord souhaité faire comme Papa avant de découvrir le hockey par hasard. « Nous avions organisé l’anniversaire de sa sœur à la patinoire, et il a tout de suite pris goût à la discipline », explique sa maman fière de son patineur en herbe. Depuis le coup de foudre, Ugo a rejoint l’équipe des U11 de Poitiers et pratique deux fois par semaine, avec déjà une préférence : « j’adore beaucoup marquer des buts ! », assure-t-il. Si Ugo n’a jamais eu l’occasion de voir un match de professionnel « en vrai », son rêve pourrait rapidement se réaliser…

Neuf ans après sa création, la Fédération Française de Hockey sur Glace a enregistré pour la saison 2014-2015 plus de 20000 licenciés. Ce premier cap est une étape importante pour le hockey français, à l’aube de 2017, année phare du hockey hexagonale. A l’occasion de l’Assemblée Fédérale de juin dernier, Luc Tardif, Président de la Fédération Française, s’était réjoui de cette nouvelle en annonçant le chiffre de 20 474 licenciés. Aujourd’hui, il fait le point sur cette progression et les différents enjeux qui en résultent.

Comment interprétez-vous ces chiffres et l’évolution du hockey français ?

Si l’on observe le chemin parcouru ces dernières années ce bilan est forcément positif ! Avec moins de 17 000 licenciés en 2006, la création de la Fédération a permis de nous rapprocher de nos pratiquants et de mieux comprendre leurs problématiques. Depuis le lancement de la FFHG, nos effectifs ont augmenté de plus de 20%. Cette hausse est encore plus prononcée dans le hockey féminin où nous avons constaté une hausse de 40% du nombre de pratiquantes : c’est la preuve que le hockey est un sport ouvert à toutes et à tous.

La FFHG a dépassé les 20 000 licenciés en 2014/2015. Que représente ce cap ?

Rappelons que la mission principale de la FFHG est le développement de la pratique, et sa promotion en France. Dans cette optique, nous ne pouvons que nous réjouir du cap que nous venons de franchir : pour célébrer cette étape symbolique dans le hockey français, deux licenciés, une fille et un garçon – les deux premiers de moins de 9 ans à passer le cap des 20 000 licenciés – vivront une saison de hockey particulièrement spéciale… À notre tour de remercier ceux qui font du hockey et contribuent à son développement en France !
Enfin, ce n’est pas tant le chiffre que le symbole qui compte aujourd’hui. Avec le Mondial 2017 à l’horizon, ce chiffre prouve que le hockey est capable de séduire et d’évoluer positivement. Voir la famille hockey s’agrandir est d’autant plus plaisant qu’à l’approche de 2017, nous aurons besoin de toutes et tous pour briller devant le monde entier. D’ailleurs le message est clair : seul un héros n’est rien, tout le monde peut participer à l’aventure et devenir un héros, à sa façon, avec les équipes de France de hockey sur glace.

Comment envisagez-vous l’avenir de la discipline dans l’Hexagone ?

De grands projets émergent et font grandir notre sport. La Finale de Coupe de France à l’AccorHotels Arena, la structuration de la Ligue Magnus, la création du Centre National de hockey sur glace avec l’Aren’Ice, et bien sûr le Championnat du Monde 2017, le grand rendez-vous du hockey français. Nous avons posé les bases d’un futur prometteur. À nous de bâtir le hockey de demain, avec tous nos licenciés, nos clubs, nos ligues, leurs bénévoles et leurs dirigeants, et tous les acteurs qui fournissent un gros travail dans la promotion de notre sport. « Ensemble », c’est ainsi que nous voulons voir avancer le hockey français.