EDF Fem. G. Tarlé : « Notre grande force, c’est le collectif »

L’équipe de France féminine s’apprête à disputer le Mondial D1A à Graz. Les Bleues sont déjà en Autriche, où elles ont joué deux matches de préparation le week-end dernier, avant d’affronter le Danemark, la Norvège, l’Autriche, la Hongrie et le Japon du 15 au 21 avril. Etat des lieux avec le sélectionneur tricolore Grégory Tarlé, à quelques jours de la compétition.

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FFHG : Cette saison, il y a trois échéances internationales (le TPQO en décembre, le TQO en février et le Mondial en avril). Qu’est-ce que cela change dans la préparation pour le Mondial ? 

G.T. : Je vois plutôt le Mondial comme un deuxième rendez-vous. Il y a eu une campagne olympique, maintenant il faut se remettre sur le mode Championnat du Monde. Mentalement, il faut à nouveau se préparer pour une compétition alors que d’habitude on fait une saison avec un objectif unique. On travail techniquement et tactiquement par rapport aux adversaires mais c’est surtout un travail mental pour se focaliser sur un événement totalement différent des Tournois de qualification olympique. Il faut bien préparer chaque rencontre car la division est très serrée.

Comment s’est déroulé le stage de préparation à Graz ? 

Nous avons des joueuses qui évoluent sur le territoire nord-américain, il faut déjà gérer le décalage horaire. Ensuite, il faut attendre quelques jours pour avoir un niveau de forme linéaire au sein du groupe. Nous voulions placer deux matches très tôt dans la préparation pour reprendre le rythme, d’autant plus que certaines joueuses n’avaient pas joué depuis longtemps. Avec les matches de préparation, on se met dans un rythme journalier et cela nous permet aussi de refixer les détails qui comptent lors des rencontres internationales. Je ne m’attarde pas trop sur les résultats mais sur la manière dont les joueuses se sont comportées. Nous avons pu faire jouer tout le monde et finir l’évaluation des joueuses car nous avons encore des choix à faire par rapport à la liste finale. Nous avons fini nos matches de préparation, nous entrons dans une phase de récupération et de mise en place tactique.

Quelles sont les forces de l’équipe de France ?

Notre grande force, c’est le collectif. Depuis plusieurs années, on se base sur une force collective, une utilisation de chaque joueuse selon leurs qualités et le rôle qu’on leur donne. Les filles comprennent bien ce fonctionnement et l’acceptent. Nous sommes une équipe qui ne lâche rien, qui n’abandonne jamais. Et maintenant, nous avons même une expérience des compétitions internationales. Le danger serait de croire que nos bons résultats de ces dernières années vont automatiquement continuer. Il ne faut pas croire que l’on est arrivés et qu’on va forcément faire un résultat. On travaille sur le collectif, l’engagement de chaque fille, pour être sur de la force du groupe.

Les Bleues veulent tenir leur rang

Quel est votre objectif pour ce Mondial ? 

On veut y aller par étapes. Nous voulons être certains du niveau de performance auquel on joue sur chaque match. Nous sommes là pour performer, chaque match va être important et déterminant pour le classement. Si on joue bien, nous pourrons prétendre à une médaille. Mais la condition préalable c’est d’être sûrs de notre jeu et pour cela, il faudra bien se préparer pour chaque rencontre. Cela va être mon leitmotiv : d’abord bien jouer chaque match, puis voir par la suite si nos résultats nous permettent de jouer quelque chose. L’objectif final c’est de rester au même niveau que les années précédentes. On veut asseoir notre ranking.

Pouvez-vous nous présenter les futurs adversaires des Bleues ? 

On connaît très bien tous nos adversaires. Le Japon est l’équipe la mieux classée. On les a joué plusieurs fois cette saison : en préparation estivale, au TQO en février et en match de préparation la semaine dernière. On les connait très bien, c’est une équipe extrêmement solide physiquement et au niveau de la vitesse de jeu. Pas de doutes, c’est l’équipe la plus forte de la compétition. Je pense que c’est l’équipe la mieux construite pour remporter la compétition mais si on les affronte pour une médaille, on fera tout pour gagner. La Norvège est une équipe talentueuse, capable de proposer un jeu très offensif avec des qualités individuelles importantes. Elle peut créer des surprises, il va falloir se méfier. Je la placerai tout de même derrière le Japon. L’Autriche est une équipe avec de grosses individualités mais avec peut-être un peu moins de profondeur de banc que la Norvège. Nous les avons joué en février puis lors de notre préparation. C’est une nation capable d’être performante sur chaque match. La Hongrie c’est l’équipe qui monte ! Elle va avoir une composition d’équipe intéressante car des Hongroises jouant dans le championnat de Russie vont revenir en équipe nationale pour la première fois depuis quelques temps. Cela va donner une équipe très compétitive. Même si elles vont sans doute manquer d’expérience, les Hongroises peuvent créer la surprise. Le Danemark est présent dans la Division 1A depuis un petit bout de temps. Cette équipe possède quelques individualités mais c’est sans doute celle qui a le moins de profondeur. Nous avons de la chance : il y a une rencontre Danemark – Norvège jeudi (le 13 avril), juste avant la compétition. Nous pourrons finaliser nos analyses sur ces deux adversaires.

Résultats des matches de préparation au Mondial, à Graz (Autriche) :

• Samedi 8 avril : Japon 2-1 France (1-1 ; 0-0 ; 1-0)
• Dimanche 9 avril : France 6-7 Autriche (1-1 ; 3-0 ; 2-5 ; 0-1)

Programme du Mondial Division 1 Groupe A, à Graz (Autriche) : 

• Samedi 15 avril : Danemark – France (13h00)
• Dimanche 16 avril : France – Norvège (16h30)
• Mardi 18 avril : France – Autriche (20h00)
• Jeudi 20 avril : France – Hongrie (13h00)
• Vendredi 21 avril : Japon – France (16h30)