Para. Retour sur la présence d’A.Buisson et A-S.Boniface au 1er Mondial féminin
27 Oct 2025 16:48 / A LA UNE, EQUIPES DE FRANCE, ARBITRAGE, ACTUALITÉS PARA-HOCKEY-SUR-GLACE
Le premier Mondial de Para-Hockey Féminin a eu lieu du 26 au 31 août à Dolny Kubin en Slovaquie. La France était représentée par Anne Buisson, joueuse de l’équipe World, et Anne-Sophie Boniface, l’une des arbitres de la compétition. Retour sur leurs expériences lors de ce premier Mondial 100% Féminin.
Interview d’Anne Buisson, joueuse de l’équipe Monde
Comment as-tu su que tu étais sélectionnée pour le premier Mondial para féminin ? Quelle a été ta réaction ?
Anne Buisson : Je l’ai su par David Lemetais, coach de l’équipe de France de para, et Michelle Laflamme, responsable de la Comission de para-hockey international. J’étais très contente car c’était le premier mondial féminin de para, donc heureuse de faire partie des sélectionnées pour la première édition.
Comment s’est déroulée ta semaine en Slovaquie ?
Notre premier entraînement était le lendemain de notre arrivée. Au début, notre équipe n’était pas valide car il nous manquait une gardienne. J’ai donc accepté de prendre ce rôle, qui n’est pas du tout le mien habituellement. On a donc essayé de trouver du matériel à ma taille, j’ai ensuite appris à me déplacer en luge, ce n’est pas le même équipement qu’en tant que joueuse. Le lendemain, on avait un nouvel entraînement et l’entrée dans la compétition le soir-même.
Quelles ont été tes impressions à ce nouveau poste que tu découvrais ? Ce n’était pas un regret pour toi de ne pas pouvoir exploiter ton plein potentiel ?
C’était impressionnant, je ne m’attendais pas à ce que l’entraîneur me fasse jouer lors du dernier tiers face au Canada, une des équipes favorites. J’ai eu le soutien de toutes mes coéquipières, que ce soit sur ou en dehors de la glace. Elles ont beaucoup défendu car elles savaient que je ne suis pas gardienne de base. Mais oui, j’aurais pu apporter encore plus à l’équipe en tant que joueuse parce que je n’avais jamais travaillé les réflexes auparavant. Mais j’ai quand même pu faire un ou deux entraînements à mon réel poste et j’ai appris pas mal de choses.
Comment as-tu réussi à communiquer avec tes autres coéquipières de l’équipe World ?
Globalement, toutes les joueuses parlent anglais, sauf moi qui ne suis pas très douée (rires). Audrey Guibert, responsable du para-hockey à Franconville, m’a accompagné et aidé à comprendre et à traduire. Elle a beaucoup aidé aussi à la logistique puisque c’est plus compliqué au para de déplacer tout le matériel. Les filles ont aussi appris quelques mots en français donc c’était sympa !
Sur le dernier match face à l’Australie, tu as participé au blanchissage de ton équipe. Qu’est-ce que ça fait de faire son premier blanchissage en carrière ?
C’était sympathique, et même pour toute l’équipe, cela a été un moment agréable. Surtout après la défaite face à l’Angleterre, beaucoup de joueuses avaient de l’espoir et avaient terminé la rencontre avec beaucoup de tristesse. Cela leur a redonné une énergie positive.
Globalement, quelles ont été tes impressions sur ce premier Mondial para féminin ?
Tout se développe beaucoup donc c’est de mieux en mieux. Ils améliorent des choses qui n’allaient pas les années d’avant donc c’est bien. Du coup, le niveau devient de plus en plus dur mais cela montre que c’est positif et qu’on se tire toutes et tous vers le haut !
Interview d’Anne-Sophie Boniface, arbitre
Comment as-tu su que tu étais sélectionnée pour le premier Mondial para féminin ? Quelle a été ta réaction ?
Anne-Sophie Boniface : J’avais déjà arbitré le 3ème Worlds Challenge de para-hockey. C’était la dernière échéance pour rendre officielle la discipline du para-hockey avant la création d’un Mondial. Après cela, les dirigeants de la compétition m’avaient promis de me prendre en priorité pour arbitrer le 1er Mondial si cela passait en discipline officielle. Cela a été le cas, donc Michelle Laflamme m’a appelé en m’indiquant que j’étais la première arbitre sélectionnée. J’ai répondu favorablement sans hésiter !
Comment s’est déroulée ta semaine en Slovaquie ?
Avec les arbitres, on était toujours ensemble, on allait voir les matchs des autres et il y avait beaucoup d’entraide. On se doit aussi de rester disponible en cas de blessure d’une autre arbitre. Cela créé une émulsion, on reste toujours ensemble donc c’est super. Pour la petite anecdote, on se faisait appeler la ‘Team Seven’ puisqu’il y a 6 équipes dans le Mondial.
As-tu été marquée par des règles différentes du hockey valide ?
En général, j’arbitre des hommes plus grands que moi, donc pour leur parler je me ‘casse le cou’. Ce n’est pas le cas avec le para, j’étais accroupie et cela rajoute une proximité avec les joueuses. J’ai trouvé qu’on était plus à l’écoute les unes les autres et c’était agréable. C’est différent également pour les déplacements, il faut anticiper leurs mouvements. Cela change complètement le système de positionnement. Il faut aussi moins lever les patins pour ne pas mettre les lames à hauteur de leurs visages.
Globalement, quelles ont été tes impressions sur ce premier Mondial para féminin ?
Tout était très bien organisé, c’était bien aménagé pour les supporters, les arbitres mais aussi les joueuses. Dans toute la ville, il y avait des panneaux de direction pour indiquer où se trouvait la patinoire. La population était très concernée par le Mondial ! Une bonne ambiance, ville sécurisée, c’était top ! Globalement, je n’ai que du positif à retenir de cette semaine.

















