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Coup de sifflet. Episode 4

25 Fév 2025 14:00   /   A LA UNE, COUP DE SIFFLET

 

Comme chaque mois, retrouvez la rubrique dédiée à l’arbitrage français ! Retrouvez ce mois un épisode dédié à l’arbitrage féminin, avec un entretien, les dernières actualités, des règles expliquées, l’agenda et le chiffre du mois des arbitres françaises.


 

Tu es la première européenne à signer un contrat professionnel en PWHL. Raconte nous cette expérience !
C’est un honneur d’avoir était la première et j’espère que cela va ouvrir des portes à d’autres arbitres européennes qui le méritent tout autant. Ça a rajouté quelque chose d’officiel de signer ce contrat, et ça montre le sérieux de cette ligue, qui veut se professionnaliser comme d’autres ligues masculines. Une fois sur place, j’ai été impressionnée par le professionnalisme de la ligue : le sérieux dans la préparation des matchs, l’accueil des arbitres, le professionnalisme et la coopération des officiels hors glace. On sent une réelle volonté de la part de la PWHL de montrer qu’elle a les mêmes niveaux d’exigence que les plus grandes ligues professionnelles masculines et c’est très appréciable d’être dans ces conditions.
Et les matchs ?

J’ai fait un gros travail en amont avec mon coach pour gérer mon stress, qui était à son apogée (rires). Je n’avais jamais arbitré devant presque 11 000 personnes et je savais que j’allais être observée dans le milieu de l’arbitrage. J’avais surtout à cœur de ne pas décevoir les personnes qui m’ont fait confiance et m’ont permis de vivre tout ça. Le soutien que j’ai reçu de toute part a joué un rôle énorme dans la réussite de cette expérience. Sur place, une amie française de longue date et son mari étaient présents à Laval pour m’encourager, et je me souvient m’être effondrée d’émotion dans leurs bras après le match, en me disant « je l’ai fait !!! ». Je me souviendrai toute ma vie de ces moments et je souhaite sincèrement à d’autres de les vivre.

As-tu pu mesurer la place de cette ligue féminine dans le sport là-bas ?
À Ottawa, ce qui m’a immédiatement frappé à mon arrivée, c’est l’engouement des jeunes filles. Elles faisaient déjà la queue deux heures avant, maillot de leur idole sur le dos, avec des pancartes, et des sourires qui en disaient longs. Une vague d’émotion m’a littéralement submergé lorsque j’ai embarqué sur la glace et que j’ai vu ce public majoritairement féminin et familial. Et à Montréal , devant les 10 172 personnes de la place Bell, l’émotion à été encore plus forte. L’engouement pour la Victoire est juste incroyable et pas seulement chez les jeunes filles. Le club a réussi à rassembler tous les fans de hockey, dans une atmosphère indescriptible, j’en ai encore les frissons rien qu’en en parlant ! La PWHL a réussi à donner aux jeunes joueuses l’objectif de devenir professionnelle. J’ai même échangé avec une des joueuses de la Victoire pour lui dire à quel point cet engouement avait traversé l’Atlantique et que nos jeunes joueuses rêvaient d’y jouer. Nous y avons une excellente ambassadrice, Chloé Aurard, qui joue à New York. L’impact de cette ligue dépasse les frontières du Canada et des États Unis. J’ai vraiment envie de dire à nos jeunes joueuses françaises de travailler fort pour un jour pouvoir vivre ce que j’ai vécu la bas que ce soit en tant que joueuse ou arbitre ! Et pourquoi pas dans une future ligue de ce calibre en Europe !

Tu as aussi travaillé sur des matchs universitaires. Que retiens-vu de ces expériences ? 
J’ai eu l’opportunité de travailler un match collégial et un universitaire et j’y ai vraiment ressenti le même professionnalisme, avec des infrastructures qui permettent aux joueuses de se développer. Cela m’a fait penser au pôle France de Cergy, où tout est fait pour permettre aux joueuses de se concentrer sur le hockey et les études. Le niveau était relativement élevé et j’ai pu y croiser quelques Françaises qui semblaient épanouies.

As-tu échanger avec des collègues canadiennes ?

Concernant l’arbitrage, j’ai majoritairement travaillé avec des arbitres féminines et les échanges ont été très instructifs. Nous avons évoqué leur système de formation dédié à l’arbitrage féminin et cela m’a donné beaucoup d’idées que nous pourrions lancer en France pour essayer de créer de nouvelles vocations.
Lorsque j’ai commencé l’arbitrage en 2010, on me disait que je n’arriverai à rien, que je n’avais pas le niveau mais à force de beaucoup travail, d’échecs et de caractère, j’ai pu me hisser au plus niveau. Aussi, je veux dire à toutes ces jeunes filles qui n’ont pas confiance en elles de ne jamais abandonner. Il y a des opportunités à saisir en France et l’international pour celles qui s’en donneront les moyens.

Un mot pour résumer ce voyage ?

INOUBLIABLE.


Alexia Cheyroux ne s’est pas laissée intimidée par le bruit entourant le hockey professionnel en PWHL. Dès les premières secondes du match, elle prend une excellente décision sur un dégagement alors qu’elle identifie la joueuse de Toronto, en blanc, qui sera la première à toucher au palet. La décision est prise sans hésitation et communiquée clairement afin d’éviter un contact entre les joueuses. Elle a travaillé en confiance, prenant des décisions sur le moment et avec aplomb. Pas facile de se retrouver ensuite à la Place Bell, avec une foule de 11000 spectateurs et une ambiance survoltée mais elle a oublié tout le bruit et s’est concentrée sur le travail à faire. Bravo !


9 : C’est le nombre d’arbitres féminines qui officient en France aux niveaux nationaux et régionaux

  • Delavenna – Occitanie
  • Boniface (D1)  -AURA
  • Cheyroux (SLM) -AURA
  • Torribio (D1) – Grand Est
  • Bourdon (D2) – Normandie
  • Laura Peronnin, (U20/U18) – IDF
  • Pierre, (Régional) – Centre
  • Flavie Champion (Régional) – Nouvelle Aquitaine
  • Margot Boissarie (Régional) – Nouvelle Aquitaine

Premier match régional de Margot Boissarie en U20 le 17/11/2024 / Premier match Élite de Flavie Champion le 1er février 2025 


 

Retours de Sueva Torribio et Gaëlle Bourdon sur leur Mondial Féminin D3B à Sarajevo en Bosnie.

Au 5ème jour, Gaëlle Bourdon et Sueva Torribio ont été alignées ensemble sur le match très surveillé par l’armée Israël vs Bosnie en raison du contexte politique. C’est aussi ça parfois, les matchs de coupe du monde. La compétition s’est déroulée en 10 matchs en 6  jours de tournoi, avec 4 matchs arbitrées pour chacune, et une super ambiance dans l’équipe d’arbitres. La Bulgarie remonte dans la division supérieure à l’issue du tournoi.

Gaëlle Bourdon : « C’est toujours un honneur de représenter notre nation, et une expérience enrichissante »
Sueva Torribio : « Une expérience unique dans une division où les émotions étaient intenses sur la glace »


  • Alexia CHEYROUX (JDL) en Allemagne du 7 au 10 février 2025 pour TQO féminin
  • Gaelle BOURDON (JDL) en Bosnie du 13 au 18 février 2025 pour CDM F D3 B
  • Sueva TORRIBIO (JDL) en Bosnie du 13 au 18 février 2025 pour CDM F D3 B
  • Stage régional de Neuilly-sur-Marne du 19 au 21 avril 2025 (cliquez ici pour plus d’informations)