L.Meunier : « De grands challenges devant nous »
11 Sep 2015 12:55 / EQUIPES DE FRANCE


Alors que la saison 2015/2016 reprend petit à petit dans l’ensemble des championnats européens, Laurent Meunier, capitaine des Bleus, nous a accordé une interview. L’homme aux 10 Championnats du Monde Elite sous le maillot tricolore aborde les différentes échéances à venir pour l’équipe de France, avec notamment la qualification pour les Jeux olympiques en septembre 2016 et le Mondial Elite Paris 2017.
FFHG : Cet été, tu as signé à La Chaux-de-Fonds, un club que tu connais déjà pour y avoir évolué un petit peu en 2010-2011. Après une longue période en Allemagne avec les Straubing Tigers*, quels sont tes objectifs en LNB suisse ?
LM : J’étais en effet passé jouer deux mois à La Chaux-de-Fonds avant de partir en Allemagne. C’est un club où j’ai de bons souvenirs, avec une bonne entente dans le vestiaire. Aujourd’hui, j’ai retrouvé cette belle atmosphère. Le camp d’entrainement s’est bien passé et j’ai pu apprendre à connaitre mes nouveaux coéquipiers. Il n’y a pas vraiment d’objectif précis de la part du club mais, en tant que compétiteurs, on a toujours envie de faire une bonne saison. On va donc essayer d’atteindre le plus haut classement possible, et d’aller ensuite le plus loin en play-offs.
Au niveau de l’équipe de France, avec le recul, comment analyses-tu le dernier Championnat du Monde disputé à Prague ?
On a produit du contenu intéressant dans le jeu, même si on n’a pas été récompensé dans les résultats. C’est vrai que cela aurait pu nous coûter cher, mais au final on se retrouve 12ème au Mondial et je pense que cela reflète notre niveau à l’heure actuelle. Je ne retiens pas de moment spécifique, mais plutôt une série de plusieurs événements. Le match contre la Suisse par exemple, où on a des faits de jeu en notre défaveur, et bien sûr la rencontre décisive face à la Lettonie. On perd 2-0 à la fin du 2ème tiers et à ce moment on nous voyait mort, mais finalement on arrive à égaliser et à faire le travail pour se maintenir en Elite. Ce sont des moments très intenses à vivre.
Justement, à la pause entre le deuxième et le troisième tiers face à la Lettonie, en tant que capitaine tu as dû trouver les mots justes pour mobiliser tes coéquipiers ?
Pas particulièrement. Nous étions tous convaincus qu’on faisait un bon match, on dominait… On se disait tout simplement que ça ne pouvait pas continuer comme ça ! L’expérience de l’équipe s’est révélée très utile. De ce point de vue, on a vraiment progressé sur le plan collectif. Nous étions tous concernés et on ne s’est pas désuni, on a continué sur le même rythme pour forcer la décision et réaliser notre objectif.
Les Bleus disputeront donc à Saint-Petersbourg leur 9ème Championnat du Monde Elite consécutif, prouvant leur belle longévité au plus haut niveau international. Quels sont les objectifs du groupe tricolore ?
Le but est de continuer à rester en Elite et d’aligner des performances pour voir toujours plus haut. Dans l’ensemble c’est sûr que le maintien sera l’objectif premier mais il va falloir essayer de se projeter pour faire mieux que ça encore. On commence à avoir plus de profondeur dans l’effectif, tout en dépendant quand même encore de certains joueurs. On montre en tout cas chaque année qu’on est au niveau et il faut continuer de procéder par étape. En septembre 2016, il y aura aussi une qualification pour les Jeux olympiques à décrocher. C’est un objectif important car il y a une génération de joueurs de grande qualité qui n’a jamais fait les JO. On est passé proche ces dernières années… Maintenant c’est à nous de tout faire pour y aller. On a des grands challenges devant nous et ils sont importants pour continuer à faire progresser l’équipe en tant que groupe et j’espère qu’ils nous permettront d’arriver dans les meilleurs conditions avant le Mondial 2017 à Paris.
2017 : c’est une date que tout le monde a en tête maintenant. Qu’est-ce que cela signifie pour toi cette perspective de jouer un Mondial à domicile ?
C’est quelque chose d’inespéré. On n’aurait jamais pensé disputer un Championnat du Monde en France, même il y a encore 5, 6 ans. Pour nous c’est une superbe opportunité, surtout qu’on sent que tout le monde est vraiment concerné à la fédération pour produire un bel événement. Cela nous motive d’autant plus à y participer et on espère que ce Mondial sera une belle fête pour le hockey sur glace, et qu’il permettra de développer encore plus notre sport en France. Nous sommes tous prêts et motivés par cet événement.
*Laurent Meunier a évolué quatre saisons et demi avec les Straubing Tigers, inscrivant 152 points en 216 rencontres de saison régulière en DEL.