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EDF Fem. G.Tarlé : « Rivaliser avec tout le monde »

17 Mar 2016 16:00 / EQUIPES DE FRANCE

Grégory Tarlé au milieu de ses joueuses, l’an passé lors du Mondial D1A de Rouen

Du 25 au 31 mars 2016, l’équipe de France féminine disputera le Mondial Division 1 Groupe A à Aalborg, au Danemark. Les Bleues de Grégory Tarlé y affronteront successivement la Norvège, la Slovaquie, l’Autriche, l’Allemagne et le Danemark. Avant d’entamer la compétition le vendredi 25 mars, les Françaises sont en stage de préparation à Turnov, en République tchèque. Elles affronteront les Tchèques à deux reprises, le vendredi 18 et le samedi 19 mars. Le sélectionneur tricolore revient pour nous sur le Championnat du Monde à venir…

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FFHG : Pour préparer le Mondial D1A d’Aalborg (DAN), vous allez affronter la République tchèque, une nation qui vient de retrouver l’élite. Jouer ce type d’adversaire, c’est idéal pour se mettre en condition ?

G.T. : C’est ce qu’on avait souhaité dès le début de saison. C’est très intéressant de se préparer au Mondial en affrontant les Tchèques, qui seront aussi à 100% concentrées sur leur Championnat du Monde (à Kamloops, Canada, du 28 mars au 4 avril). On est certain de l’adversité et du niveau de jeu qu’on va trouver en face de nous. C’est essentiel pour peaufiner les derniers réglages et garder le rythme. L’autre avantage c’est que ce n’est pas un adversaire du mondial, donc on va pouvoir librement appliquer notre stratégie de jeu. L’équipe adverse ne sera pas à la recherche de détails sur nos schémas tactiques et notre état de forme. On va pouvoir mettre en place ce que l’on a travaillé tout au long de l’année.

Certaines joueuses de l’équipe de France évoluant à l’étranger arriveront avec le plein de confiance, après une saison réussie en clubs. On pense notamment à Marion Allemoz, Lore Baudrit et Emmanuelle Passard aux Carabins de Montréal, ou Caroline Baldin à Zurich. Ce genre de performances est utile pour le groupe des Bleues ?

Il y a eu des bons résultats de leur part et elles jouent un rôle majeur dans leurs clubs, c’est en effet bénéfique pour l’équipe de France. Les Carabins vont arriver en ayant joué un championnat canadien de haut niveau, c’est forcément intéressant… Mais c’est d’abord utile pour elle en termes de confiance individuelle, car ce n’est jamais évident de partir à l’étranger et de s’imposer. Pour le fonctionnement du groupe, c’est appréciable d’avoir des joueuses avec un tel vécu et une telle expérience. Avec le niveau de jeu et l’adversité qu’elles rencontrent tout au long de l’année, elles apportent énormément à leurs coéquipières en Bleues.

Vous allez arriver au Danemark en retrouvant comme premier adversaire la Norvège. L’an passé, le programme était le même et la rencontre s’était terminée sur une défaite 6-5 en prolongation, est-ce que ce souvenir est encore présent aujourd’hui ?

C’est douloureux parce que ce n’est jamais plaisant de perdre en prolongation une rencontre, surtout pour un premier match d’un Mondial à la maison… Mais ce point-là a finalement compté pour la médaille à la fin (La France a terminé 3ème du Mondial D1A à Rouen). C’est ce qui nous a permis de passer devant les Danoises au classement, donc il faut en tirer du positif. Cette année, la Norvège est l’adversaire qu’on connait le mieux (5 confrontations). Sur chaque tournoi de la saison on a d’ailleurs démarré par jouer les Norvégiennes afin de se calquer sur ce qui allait se passer au Mondial. D’un point de vue mental, on espère que ça aidera les joueuses à aborder la rencontre. Comme l’an passé, la Norvège restera un adversaire de bon niveau, avec beaucoup d’expérience. Derrière l’Allemagne, qui vient de descendre, c’est pour moi l’autre favori de la compétition.

Justement, en parlant de l’Allemagne, que pensez-vous de cette équipe ?

Je pense que l’Allemagne est l’équipe favorite du tournoi, du fait déjà de son nombre d’années passées d’affilée au niveau Élite, où elle a accumulé de l’expérience (entre 2012 et 2015). Avec les Jeux olympiques qui arrivent, les Allemandes voudront remonter directement. Par contre, je ne suis pas sûr qu’elles soient tant au-dessus que les Tchèques pouvaient l’être l’année dernière. L’écart de niveau entre les six équipes a diminué et il faut s’attendre à un mondial très disputé.

Quel est votre regard sur les trois autres adversaires des Bleues ?

On est capable de rivaliser avec tout le monde, mais c’est très serré et chaque équipe peut prendre des points sur n’importe quel match. Il faudra prendre chaque adversaire au sérieux. La Slovaquie, qui vient de monter, est meilleure que ne l’était la Lettonie. C’est une équipe qu’on connaissait bien mais qui a évolué. On a réussi à analyser son jeu sur les vidéos, et je pense que ça sera une bonne opposition. On ne gagne de toute façon pas le championnat du monde du niveau d’en-dessous par chance (Les Slovaques ont remporté le Mondial D1B 2015 en Chine). L’Autriche est aussi une équipe qu’on connait bien. 2ème l’année dernière, elle reste un sérieux concurrent. Et comme l’an passé, on finira avec le Danemark, qui n’a pas trop changé sa composition depuis. Il faudra bien négocier ce rendez-vous face à un adversaire bien connu, car lors d’un Mondial, c’est souvent sur le dernier match que beaucoup de choses se jouent !

Au programme des matches de préparation au Mondial, à Turnov (RTC) :

Vendredi 18 mars 2016 : République tchèque 4-1 France (1-0 ; 2-0 ; 2-1)
Samedi 19 mars 2016 : République tchèque 4-0 France (1-0; 3-0; 0-0)

Au programme du Mondial Division 1 Groupe A, à Aalborg (DAN) :