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EDF Fem. Allemoz, une saison entre CWHL et JO

21 Sep 2016 08:30   /   EQUIPES DE FRANCE

Stéphane Heude
Stéphane Heude

Il y a un mois tout juste, Marion Allemoz apprenait qu’elle était draftée par les Canadiennes de Montréal, qui évoluent en CWHL, ligue nord-américaine regroupant cinq équipes (Boston, Brampton, Calgary, Montréal et Toronto). Quatre ans après Virginie Bouetz-Andrieu, la capitaine de l’équipe de France devient ainsi la deuxième Tricolore à intégrer ce prestigieux championnat. Contactée peu de temps après cette excellente nouvelle, l’attaquante française nous a partagé sa joie et sa volonté de relever ce nouveau défi. En cette année olympique, Marion Allemoz a aussi souligné la détermination les Bleues dans leur quête d’une qualification pour Pyeongchang 2018. 

FFHG : Marion, tout d’abord félicitations pour avoir été draftée par “Les Canadiennes” ! Peux-tu nous expliquer ce que représente pour toi cette nouvelle expérience à venir en CWHL (Canadian Women Hockey League) ?*

MA : J’étais vraiment heureuse d’apprendre cette nouvelle, la CWHL est un des meilleurs championnats qui existe donc c’est une fierté de pouvoir y jouer. Je vais évoluer dans une ligue où il y a d’excellentes joueuses et où le niveau de jeu est très bon : c’est une belle opportunité et un vrai défi ! Je sais que ça ne sera pas facile, il faudra que je gagne ma place, mais je pense que cela va énormément me faire progresser. La saison officielle est composée d’une vingtaine de rencontres, donc le rythme sera assez similaire à celui des Carabins, mais les distances sont plus longues et il y a aussi beaucoup de matches hors concours de prévus (1er match officiel programmé le 15 octobre à Brampton).
 

Quatre ans avant toi, Virginie Bouetz-Andrieu a évolué dans cette ligue. As-tu eu l’occasion d’échanger avec elle à ce sujet et de profiter de son expérience ? 

Oui, j’avais échangé à ce sujet au moment où elle jouait en CWHL. Je voulais savoir comment la ligue se déroulait, le niveau de jeu, etc… Maintenant je connais aussi déjà des filles de l’équipe des Canadiennes, des anciennes coéquipières des Carabins, et elles m’ont expliqué le fonctionnement de l’équipe. Avec tous ces conseils, je ne vais pas vers l’inconnu.  
 

Quel bilan fais-tu de tes années passées au sein des Carabins ?

Je ne retiens que des points positifs, que ce soit au niveau de la structure, des installations, de l’organisation… C’était vraiment une belle expérience, qui m’a permis d’ouvrir des portes pour mon avenir. Si j’intègre les Canadiennes cette année c’est aussi grâce à mon parcours au sein des Carabins. C’est vraiment une belle équipe !

Pas trop de regrets de ne plus côtoyer au quotidien tes partenaires de l’Équipe de France, Lore Baudrit et Emmanuelle Passard ?

Je reste quand même dans les parages (rires) ! Même si je n’évoluerai plus avec elles en club, j’irai toujours les voir jouer et les encourager. Je vais aussi rester en contact avec l’ensemble de mes anciennes coéquipières.
 

Avec ce nouveau défi, quels seront tes objectifs cette année ? 

Sur le plan général, jouer à un tel niveau devrait me permettre de progresser sur ma vitesse, mais aussi dans le jeu parce que dans l’exécution tout est beaucoup plus rapide. Sur un plan personnel mon objectif est d’être titulaire puis, bien évidemment, de gagner le championnat ! Mon objectif individuel, vu que c’est une année olympique, c’est aussi d’arriver en pleine forme avec les Bleues et d’aborder le TQO dans de bonnes conditions (ndlr : l’équipe de France disputera un tournoi préliminaire de qualification olympique à Cergy-Pontoise du 15 au 18 décembre 2016). C’est vraiment l’objectif principal de cette saison. Participer aux Jeux Olympiques, c’est un rêve que j’ai depuis toujours et je pense que nous n’avons jamais été aussi proche… Depuis un petit moment, on ne pense plus qu’à ça et tout l’été nous nous sommes préparées en conséquence, avec les TQO en tête.

Dans cette optique vous étiez en effet regroupées à Albertville cet été. Le tournoi s’est plutôt bien déroulé ? (Reportage vidéo à retrouver ici)

Oui dans l’ensemble tout s’est bien passé. On sort du tournoi avec trois victoires et trois défaites donc c’est un bilan équilibré on va dire (rires). On a gagné la Suisse et on sort quand même un gros match contre le Japon, à dix minutes près c’était gagné… Ce sont deux nations assez relevées donc c’est satisfaisant. C’étaient les premiers matches de l’année donc il fallait que l’on retrouve nos repères, mais il y a vraiment eu une belle progression au fur et à mesure de la semaine, c’est ça qui est encourageant. Le match contre le Japon est clairement le plus important pour moi surtout parce que ce sera notre futur adversaire si on va au tournoi de février (à Tomakomai, JAP), donc c’était important de faire une belle performance. Il fallait leur montrer qu’on allait être au rendez-vous.

Pour vous rendre au TQO, il faudra passer par un tour préliminaire à Cergy. On imagine que c’est un avantage de jouer à domicile ?

C’est toujours un avantage pour nous de jouer à domicile. À Albertville, en plus du lieu chargé d’histoire olympique, nous avons été très bien accueillies. On a connu plusieurs événements en France et à chaque fois ça a bien marché. Lors des mondiaux, on a vécu la montée à Strasbourg en 2013 et une belle médaille de bronze à Rouen en 2015. Quelle que soit la ville, nous avons toujours été bien reçues par le public donc c’est clairement un avantage de jouer à domicile, et en plus c’est une chance de pouvoir inaugurer l’Aren’Ice, la nouvelle patinoire à Cergy-Pontoise. 

 

* Entretien réalisé le 28 août 2016.