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P.Racicot et S.Auger : « Faire progresser l’arbitrage »

21 Août 2023 12:00   /   A LA UNE, ARBITRAGE

 

Sollicités pour le mandat de l’audit de l’arbitrage durant lequel ils partiront à la rencontre des clubs de Synerglace Ligue Magnus et devront remettre un rapport, Pierre Racicot et Stéphane Auger, anciens arbitres de la NHL, se sont confiés sur leur mission globale auprès de la FFHG. Leur objectif, « donner des outils à la fédération pour faire progresser l’arbitrage ».


Tout d’abord, est-ce que vous pouvez vous présenter ?

P.R : Comme tout enfant canadien, je suis né avec des patins aux pieds. J’ai commencé à jouer au hockey très jeune à l’âge de 4/5 ans. Mes débuts dans l’arbitrage ont démarré à 14 ans et c’est à partir de mes 26 ans que j’ai débuté dans la Ligue Nationale de Hockey en tant qu’arbitre. Après une carrière de 28 ans sur la glace, j’ai pris ma retraite en 2021, en ayant terminé ma carrière avec quatre mois en Europe en ICE Hockey League. Aujourd’hui, je suis recruteur et développeur pour la NHL à temps plein. 

S.A : Je suis également un ancien arbitre de la NHL où j’ai arbitré pendant 18 ans. Depuis ma retraite en 2012 j’ai eu plusieurs mandats en Europe, en Autriche et en Suisse, au niveau de l’arbitrage et pour la sécurité des joueurs. Actuellement, je suis directeur du département hockey au Réseau du Sport Étudiant du Québec et je fais aussi partie de différents comités sur l’arbitrage. A côté, je suis chroniqueur télé pour des chaînes sportives au Canada et aux Etats-Unis pour expliquer l’arbitrage durant les matchs de NHL. 

Quelles sont vos missions confiées par la Fédération ?

P.R : On a été contacté au printemps par la FFHG pour le mandat de l’audit de l’arbitrage. Pour moi, ce mandat est tourné autour de cette question : comment peut-on donner les outils à la fédération et notamment aux arbitres pour faire évoluer l’arbitrage ? L’intérêt est d’identifier les pistes de solution et quels supports peut-on fournir. On se divise le travail entre Stéphane Auger et moi, nous avons tous les deux des rôles très complémentaires. 

S.A : On doit remettre un rapport complet à la FFHG au mois de novembre avec des recommandations. La fédération devra ensuite les analyser pour voir comment les implanter. Entre-temps, on va participer aux camps d’entraînement des officiels. Pour le moment on s’imprègne un peu de ce qui se passe en France pour avoir le plus d’informations. On est à l’écoute. On a trouvé le mandat très intéressant, parce qu’on a une expertise, un œil sur tout, et il nous permet de prendre du recul. C’est un beau défi de pouvoir aider d’autres pays. 

Vous allez rencontrer les différents acteurs du hockey français durant les prochains mois ?

P.R : On va rendre visite aux différents clubs de la Synerglace Ligue Magnus dans leur patinoire et on va également aller voir des matchs. Nos deux premières semaines ici en France vont être l’occasion de rencontrer la moitié des équipes du championnat. On va notamment rencontrer les joueurs, les entraîneurs, mais aussi l’IIHF et quelques pays voisins comme la Suisse, l’Allemagne et l’Italie. 

S.AOn a déjà rencontré une trentaine de personnes. On va faire en sorte d’en rencontrer un maximum pour pouvoir donner des outils à la fédération pour faire progresser l’arbitrage. Il y a des choses qui se font très bien, mais il y a aussi des points à améliorer, comme partout. Le but est de partager une expertise avec l’expérience qu’on a. Il y a toute sorte de perspectives à aller chercher, au niveau de la glace, des intervenants, d’un joueur, d’un entraîneur, ou encore du management. C’est intéressant d’avoir l’opinion des gens pour nous permettre de rendre le rapport le plus précis possible. 

Combien de temps vont durer vos travaux ?

S.A : Il est prévu de remettre l’audit en novembre. On a décidé de prendre le mandat à deux car il y a beaucoup de travail. Comme l’a expliqué Pierre Racicot, nos rôles sont très complémentaires. On est capable d’échanger et de brasser des idées.

Quel est l’objectif final ?

P.R L’objectif final est tout simplement de faire progresser l’arbitrage. Il ne s’agit pas nécessairement de changer l’arbitrage mais de le faire évoluer. On part avec un tableau blanc, des idées fraîches et pas des idées préconçues. On verra ce qui devra se faire.

S.A : La fédération a ciblé qu’il y avait peut-être un rattrapage à faire par rapport à l’arbitrage. On sent une belle évolution du hockey français à tous les niveaux. On doit ramener l’arbitrage à cette évolution, vis-à-vis des joueurs et des entraîneurs. C’est le message qui nous a été envoyé. 

Entretien réalisé le mercredi 2 août.


Réforme de l’arbitrage