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C. Rozier : « Gagner le championnat pour remonter en Elite »

24 Fév 2024 12:23   /   A LA UNE, ACTUALITÉS, EQUIPES DE FRANCE, BLEU(E)S DE L'ÉTRANGER

 

Avant le début des play-offs avec HIFK ce samedi, Clara Rozier revient sur sa « meilleure saison en Finlande » avec 58 points inscrits ! Elle évoque aussi le stage de février avec l’Equipe de France et le Mondial à Klagenfurt dans moins de deux mois.

Crédit photo : Andrea Leigh Cardin / IIHF


La saison régulière s’est achevée ce dimanche sur une victoire à  HPK. Quel bilan fais-tu de cette première partie avec cette deuxième place et ces 75 points ?

C’est plutôt un bon résultat sachant qu’on a commencé avec -6 points. On aurait été premières sinon, on a réalisé une bonne saison. On a eu un moment plus compliqué début décembre avec pas mal de joueuses blessées mais on s’en est bien sorti de cette période.

« C’est ma meilleure saison en Finlande »

Si tu devais retenir une rencontre sur ces 32 premiers matchs, laquelle serait-elle ?

Un match contre KalPa, en janvier il me semble. On a eu deux matchs contre cette même équipe à une semaine d’intervalle. Le premier on l’a perdu, le deuxième on l’a gagné (victoire 5-2). Sur cette deuxième rencontre, on a retrouvé notre niveau en équipe et nous a permis de prendre des points importants.

Tu termines 5ème meilleure pointeuse de la Ligue avec un bilan très équilibré de 29 buts et 29 assists. Que retiens-tu de tes statistiques personnelles ?

C’est ma meilleure saison en Finlande. Sur le plan personnel, je suis contente et fière de la saison que j’ai faite.

Crédit photo : Stadin Gimmat

Dans ce top 5, on retrouve aussi trois autres de tes coéquipières d’HIFK. Comment expliquerais-tu cette réussite offensive ?

Ce sont des joueuses vraiment talentueuses qui mettent des points et qui se sont déjà illustrées les saisons précédentes. Je pense à Michaela Pejzlova, qui a déjà gagné le classement aux points la saison dernière. C’est vraiment une joueuse de talent. C’est une fierté pour moi d’être proche de ces joueuses, car elles ont bien plus de qualités que moi, je pense. (rires) Je suis ravie d’être dans ce Top 5 avec trois autres de mes coéquipières. Ce n’est pas une tâche aisée d’être dans ce tableau avec ces joueuses qui mettent des points en permanence même avec des matchs en moins. Ça ne se fait pas partout d’avoir quatre joueuses d’une même équipe dans un Top 5, il n’y a pas grand-chose à dire à ce niveau-là.

Comment décrierais-tu la complicité que tu peux avoir avec tes coéquipières ?  

On sait toutes qu’il y a du niveau et qu’on a toutes du talent pour aller mettre des points. Il n’y a pas de compétition entre nous pour savoir qui va mettre le plus de points. Je suis sur la même ligne que Sanni (Vanhanen) et il n’y a pas de rivalité. On a cette volonté de jouer ensemble et de marquer le plus de points, même si ce n’est pas un objectif principal.

« Si on joue notre jeu, il y a très peu d’équipes qui peuvent nous concurrencer »

Ce samedi, vous débutez les play-offs contre Kärpat. Qu’attends-tu de ces trois rencontres au minimum contre une équipe qui vous a réussi en championnat avec quatre succès en autant de matchs ?

Dans un sens, c’est plutôt bien de jouer contre elles et non les dernières qualifiées. Qui plus est, Kärpät a vraiment évolué sur le long de la saison. Nos dernières rencontres ont été plus compliquées contre elles pour mettre en place notre système. C’est intéressant de commencer tout de suite sur un niveau plus élevé dès les quarts de finale. En plus, on joue les mêmes équipes que l’année dernière, donc j’espère que ça va nous porter chance, comme on avait gagné (rires).

A titre personnel et collectif, quels sont les objectifs sur cette phase finale ?

Sur les quarts, on a cette volonté de gagner en trois matchs pour avoir plus de repos avant d’enchaîner. On sait que ça va être compliqué ensuite. Après, on veut respecter le plan de match et appliquer notre jeu. Si on joue notre jeu, il y a très peu d’équipes qui peuvent nous concurrencer. On va essayer de marquer le plus de buts possibles et respecter l’adversaire pour ne pas douter.

« On veut prouver qu’on est prêtes pour l’Elite »

Pour parler un peu de l’Equipe de France, il y a quelques jours vous jouiez toutes ensemble votre dernier tournoi avant le Mondial. Comment sens-tu l’équipe avant cette grande échéance ?

Je pense que l’équipe est prête. En février, on n’avait pas toute l’équipe qu’on aura au Mondial. Mais en décembre, on a eu une bonne cohésion et de bons résultats avec la victoire contre le Japon, par exemple. On est plus prêtes que l’année dernière, on a eu plus de temps pour se préparer et reconstruire cette équipe. On a vraiment hâte d’être au Championnat du Monde.

Crédit photo : Andrej Galica

Quel est l’objectif de l’équipe sur le Mondial ? Comment appréhendez-vous la compétition ?

L’objectif est de gagner le championnat pour remonter en Elite. On a toutes à cœur de battre la Hongrie (rires) car on est sur plusieurs défaites de suite contre cette Nation. C’est une revanche à prendre sur toute la saison et le mondial Elite. On veut aussi prouver que l’Elite était peut-être trop tôt pour nous l’année dernière avec notre équipe reconstruite, mais que maintenant on l’est. Tous les points vont compter, donc on va se concentrer sur tous les détails, match après match. On sait qu’il y aura des différences de niveaux donc on va prendre aucun match à la légère, tout en ne paniquant pas sur les rencontres plus importantes.

« Elle fait partie des gros piliers qui ont permis d’emmener l’Equipe de France, là où elle est maintenant »

Contrairement au Mondial Elite, l’Equipe de France devrait plus avoir le palet cette année. La réussite offensive va être importante ?

La réussite offensive va être très importante, mais ça dépendra aussi des autres équipes qu’on va affronter. Il va falloir être efficace et ne pas se frustrer si ça ne fonctionne pas au début. On a les talents pour marquer des buts ! Je ne me fais pas trop de souci là-dessus.

Coéquipière en club mais aussi en EDF, Athéna Locatelli a décidé de mettre un terme avec les Bleues. Que peux-tu dire sur son parcours international ?

(elle réfléchit) Il y a beaucoup de choses à dire ! Ça me fait de la peine qu’elle arrête mais ça fait déjà un ou deux ans que c’est en réflexion. Elle ne devait déjà pas faire le Mondial l’an dernier, finalement, elle est revenue. Elle nous a été d’une grande aide pour apporter toute son expérience sur notre jeune équipe. Athéna, c’est un exemple. Ça va être un grand nom du hockey féminin français ! Elle est là depuis des années et elle continue à performer en club, à l’international. Je ne sais pas quoi dire de plus, à part qu’elle a marqué l’histoire de l’Equipe de France. Elle fait partie des gros piliers qui ont permis d’emmener l’Equipe de France, là où elle est maintenant.

En tant que coéquipière, comment elle est au quotidien ?

Athéna aime bien mettre l’ambiance. On s’est vraiment bien entendues en EDF grâce à cela. Elle était une des raisons pour laquelle je suis partie à Helsinki car j’avais déjà une très bonne amitié avec elle. Depuis quatre ans, j’habite avec elle aussi. En tant que coéquipière, colocatrice, Athéna fait partie de ma famille, c’est comme ma grande sœur. Même si des fois, c’est moi qui ai ce rôle (rires). C’est vraiment quelqu’un que tu as envie d’avoir dans ton équipe, par son travail sur la glace, son leadership.