Arbitrage – Girard : « Une grande fierté »

Charlotte Girard sera la seule représentante de l’arbitrage tricolore aux Jeux Olympiques de Sotchi. Dans cet entretien, la jeune arbitre nous livre ses impressions sur cet événement majeur pour sa carrière.

FFHG : Charlotte Girard, qu’est-ce que ça fait d’être sélectionnée pour aller aux J.O. ?

C.G : C’est une grande joie et une grande fierté. C’est aussi l’aboutissement d’une carrière de sportif… Pour l’instant je suis encore trop sur mon nuage pour vraiment réaliser l’ampleur de l’événement… En tout cas, quand j’ai appris la nouvelle, j’ai directement pensé aux trois autres arbitres qui restent malheureusement à la maison (Ndlr : Anne-Sophie Boniface, Pierre Dehaen et Marie-Tjana Picavet) et ce sont les premiers à m’avoir appelé pour me féliciter.

Allez-vous effectuer une préparation particulière ?

Oui, il y a une préparation physique avec un travail de fond et une préparation psychologique pour être en confiance. Et surtout le but sera d’acquérir de l’expérience en arbitrant le maximum de matches pour arriver avec de la confiance à l’approche de l’événement.

Quelles sont les grandes différences entre arbitrer un match de niveau national en Ligue Magnus et une rencontre internationale ?

La première différence c’est que je vais arbitrer des femmes, ce qui est totalement différent car c’est un jeu sans contact qui développe davantage de technicité et de vitesse dans les passes. J’aurais besoin de m’adapter très vite à cette lecture du jeu particulière. Au niveau vitesse, c’est l’équivalent du junior élite ou du haut de tableau D1. Et même si chaque match possède sa particularité, que ce soit en termes de vitesse et de technicité, c’est parfois plus agréable d’arbitrer les féminines.

Quelles sont vos attentes concernant cette compétition ?

De toute façon cela sera une expérience énorme d’un point de vue sportif et personnel. Je vais essayer de prendre match après match. Etant la rookie du groupe, je dois prouver que ma place est méritée. Je vais essayer de grappiller le plus de matches possible, et de passer les sélections après les poules pour les quarts, demies,…

Pour aller jusqu’en finale éventuellement ?

Je n’ai aucune idée de jusqu’où je peux aller. Je vais vraiment prendre les choses les unes après les autres, comme sur les derniers championnats du monde, où j’étais partie sans objectif défini et au bout du compte j’ai fait la finale. L’idée est donc de franchir une étape après l’autre, sans pression ni limite.