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Chloé Aurard : « Je suis fière de ce que je réalise »

23 Déc 2022 12:15   /   A LA UNE, EQUIPES DE FRANCE

 

Jeune attaquante des Bleues, la numéro 17 tricolore Chloé Aurard s’est exprimée sur sa vie en NCAA avec l’équipe universitaire américaine de Northeastern, avec qui elle brille cette saison (21 points dont 11 buts en 21 matchs). La nouvelle capitaine assistante de l’équipe de France a également évoqué son nouveau rôle au sein de sa sélection, le Mondial Elite au Canada au mois d’avril, mais aussi ses objectifs personnels et collectifs.

Crédit photo : Théo Bariller-Krine


Comment se passe ton début de saison ? Est-ce que tu es satisfaite de tes performances actuelles avec Northeastern en NCAA ?

Le début de saison se passe vraiment bien. Il y a 12 joueuses qui sont parties l’année dernière, ce qui fait qu’aujourd’hui on a une équipe assez jeune. Les nouvelles arrivantes ont toutes le niveau pour jouer avec nous. En ce qui concerne les résultats, on est positionné à la première place du groupe (ndlr : 1er sur 10 avec 44 points), donc je ne peux pas demander mieux. Sinon je suis fière de ce que je réalise, j’ai bien progressé en cinq ans à Northeastern. Je commence à utiliser mes qualités de plus en plus. C’est une fierté pour moi, mais c’est bien aussi pour ma future carrière en tant que hockeyeuse. 

Tu en es à ta cinquième saison d’affilée avec les Huskies. Quelle analyse globale sur toi-même tu peux faire après toutes ces années passées aux Etats-Unis ?

Après ces plusieurs années passées à Northeastern, je sais que j’utilise plus mes points forts tels que la vitesse et la lecture du jeu. J’ai aussi changé d’attitude mentalement, je suis davantage concentrée sur le match et les actions défensives et offensives. Je pense que c’est une bonne analyse (rires).

Tu as retrouvé tes partenaires de l’équipe de France pour le Tournoi 4 Nations à Amiens. Porter le maillot tricolore c’est toujours une saveur particulière ?

C’est toujours un honneur d’endosser le maillot de l’équipe de France, même après toutes ces années. J’ai participé à mon premier championnat du monde avec les Bleues en 2015 quand j’avais 16 ans (Mondial D1A à Rouen), donc on s’approche bientôt des dix ans. 

En équipe de France tu as récemment été nommée capitaine assistante avec Estelle Duvin, pour épauler la nouvelle capitaine Lore Baudrit. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

C’est une immense fierté, je ne m’y attendais pas. Avec toutes les anciennes joueuses qui sont parties à la retraite après le Mondial D1A (Marion Allemoz, Morgane Rihet, Caroline Baldin, Gwendoline Gendarme, Athéna Locatelli, Lara Escudero, Anouck Bouché et Léa Parment), notre génération était la relève de l’équipe de France avec Lore Baudrit et Betty Jouanny qui sont restées. Je suis fière de prendre le relais de Morgane Rihet (ex-capitaine assistante). C’est un réel plaisir et un gros rôle à porter, mais je pense que j’ai passé le cap pour en avoir les capacités. J’ai gagné en maturité avec la génération précédente, les joueuses m’ont apporté beaucoup d’expérience. 

En début d’année on a pu voir que beaucoup de jeunes joueuses de l’équipe de France passées par le Pôle France ont été recrutées par des équipes canadiennes. Pour toi, est-ce qu’il y a une vraie évolution qui est en train de se faire dans le hockey féminin français ?

Pour moi, certaines joueuses ont montré la voie à d’autres comme quoi il était possible pour des Françaises de partir à l’étranger. Je pense aussi que c’est bien de passer par une structure comme le Pôle France, pour ensuite aller au Canada ou aux Etats-Unis. C’est une belle expérience qui mélange les études et le hockey. J’encourage les plus jeunes à au moins y penser. 

L’année 2022 restera gravée à jamais dans l’histoire du hockey français, avec cette montée en Elite obtenue à Angers au mois d’avril. On espère que cette nouvelle année sera toute aussi belle n’est-ce pas ?

Ce Mondial D1A à Angers, c’était l’un des plus beaux championnats du monde de ma carrière. Les gradins étaient remplis, c’était exceptionnel. J’espère maintenant qu’on aura les mêmes résultats en Elite (ndlr : l’équipe de France affrontera la Finlande, la Suède, la Hongrie et l’Allemagne dans le groupe B), même si ça sera différent puisqu’il s’agira du plus haut niveau au monde. Mais on peut obtenir de bons résultats, il y a des équipes qu’on peut battre. 

Le Mondial Elite à Brampton au Canada approche de plus en plus. Quels vont être les ingrédients pour réussir à se maintenir ?

Croire en nous et notre esprit d’équipe seront les clés principales durant la compétition. Il faudra concrétiser les opportunités qu’on va avoir et apporter le plus de danger possible. En structure défensive, il sera important d’être fortes et disciplinées. 

Quels sont tes objectifs personnels et collectifs pour les années à venir ?

Personnellement, la première étape est de finir mes études. Finir ma carrière universitaire sera aussi un gros pas pour moi. Je voudrais terminer en beauté en remportant la ligue. Arrivera ensuite le Mondial Elite avec l’équipe de France. Se maintenir serait déjà une bonne performance, mais j’aimerais viser un quart de finale. Il faut rêver plus haut. 


Chloé Aurard avec les Bleues au Tournoi 4 Nations à Amiens du 15 au 17 décembre :

Crédit photo : Benoît Bruche / Ludovic Cardon


Chloé Aurard en bref :

  • Né le 15 mars 1999 à Grenoble
  • Carrière en clubs : Gap (2013-2014), Vermont Academy (2015-2016), Villard-de-Lans (2016-2017), Northeastern University (USA, 2017-aujourd’hui)
  • Participation à tous les mondiaux de l’Équipe de France féminine depuis 2015