La Ligne Bleue N°22
13 Mar 2014 11:00 / NEWSLETTER
Ligues – Jean-Pierre Troupin. « Un bilan positif »
Président de la Ligue de Picardie depuis le mois de novembre 2011, Jean-Pierre Troupin, 58 ans, a occupé presque tous les postes dans le hockey sur glace français. D’abord simple supporter du club d’Amiens, il est également le père d’un joueur (son fils Vincent), puis il fut dirigeant, en tant que membre du comité directeur des Gothiques, avant de prendre les commandes de la Ligue. Jean-Pierre Troupin est donc un observateur privilégié de l’impact des modifications qui viennent d’être apportées aux ligues régionales ainsi que de la création des zones.
Nous arrivons à la fin de cette olympiade qui fut importante pour le hockey mineur français avec la réforme des compétitions organisées en trois zones fédérales, Ouest, Nord-Est et Sud-Est, et l’apparition des ligues régionales comme acteur principal du développement sportif. Quel bilan général faites-vous de cette nouvelle organisation ?
J-P.T. : C’est un bilan positif car, suite à la création des zones, qui ont en charge la mise en place des compétitions, et dans chaque zone le regroupement des ligues régionales, cette nouvelle organisation a permis la mise en œuvre de plans d’actions de développements mutualisés ce qui n’empêche pas chaque ligue d’avoir aussi ses propres projets.
Pour les clubs, la modification qui fut immédiatement la plus visible a été la réorganisation des compétitions en conférences auxquelles s’ajoutent des rencontres inter-conférences pour l’intérêt sportif. Comment les clubs de votre ligue ont appréhendé ce changement ? Quel est le retour qu’ils vous font concernant les championnats mineurs ?
Ils y retrouvent tous un intérêt certain. En effet, cette modification a permis de densifier le nombre de rencontres, surtout dans les petites catégories. Or, ce qui compte le plus pour des jeunes hockeyeurs, c’est de jouer le plus possible. De plus, la multiplication des matches permet d’augmenter leur niveau de jeu puisqu’ils gagnent en expérience.
Finalement, aujourd’hui quel est le véritable rôle d’une ligue régionale de hockey sur glace ?
Pour moi, je considère qu’elle est la représentante de la fédération auprès des institutionnels que sont, la région et la DRJSCS, autrement dit la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports et de la Cohésion Sociale. C’est la ligue régionale qui impulse auprès des clubs la politique sportive de développement de la fédération ce qui permet d’assurer la promotion du hockey sur glace en animant le territoire. La ligue accompagne également ses clubs dans leur développement et leur structuration. A ce jour, elle organise entre autre avec les clubs les plateaux Fair PlayZir (U7) ainsi que les tournois U9 et U11. Elle développe également le haut niveau en organisant les regroupements U14 et les plans de détection nationaux U15 et féminins. J’ajoute qu’elle contribue aussi à la formation des bénévoles, des entraineurs et des arbitres. Si je prends l’exemple de notre ligue, dernièrement, nous avons aussi organisé, à la fois sur la patinoire d’Amiens et celle de Compiègne, la venue de l’équipe de France Sénior Féminine avec la mise en place d’un tournoi pour promouvoir le hockey féminin.
Quels sont les moyens – financiers, humains et matériels – dont dispose la ligue pour l’organisation et la mise en place de ces actions de développement ? Quels en sont les freins ?
Les moyens financiers sont essentiellement les subventions que nous obtenons auprès des collectivités lors de la campagne du CNDS, mais aussi auprès de la fédération, tout comme grâce aux actions que nous menons comme par exemple la mise en place d’un stage d’été organisé par la ligue. D’autre part, je ne désespère pas d’arriver à obtenir du financement privé. Les freins viennent peut-être du manque de créneaux de glace qui ne nous permet pas toujours de pouvoir réaliser tous nos projets mais aussi du manque des moyens humains.
Vous êtes président de la ligue Picardie depuis fin 2011, quelles ont été les difficultés rencontrées à votre arrivée ? Comment les avez-vous surmontées et quels conseils donneriez-vous aux futurs Présidents de Ligue ?
Au départ les difficultés ont été peut-être rencontrées dans le domaine administratif, mais aussi dans le cadre relationnel entre les deux seuls clubs de la ligue à savoir Amiens et Compiègne. Toutefois, ces problèmes ont été vite surmontés en expliquant bien le rôle de la ligue et cela avec l’aide fédérale dont nous avons bénéficié grâce à son représentant Cyril Savidan.
Nous arrivons dans la phase de candidatures pour constituer les futurs conseils de zone et les clubs sont amenés à élire leur comité directeur de ligue régionale. A titre personnel, allez-vous poursuivre votre investissement dans le hockey français ? Si oui, à quel échelon et pourquoi ?
Pourquoi pas ! Je suis prêt à continuer à être président de la ligue de Picardie si le club d’Amiens, dont je suis licencié, puis le club de Compiègne veulent bien me renouveler leur confiance. Et d’ici fin 2016, je ferai valoir mes droits à la retraite. A ce moment-là, je serai davantage disponible pour poursuivre cet investissement pour le hockey français avec d’autres mandats éventuels.