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La Ligne Bleue N°36

14 Fév 2019 14:00   /   NEWSLETTER

L.Villiot « Impatiente de se confronter aux meilleures nations » 

À moins de trois mois du Mondial Elite à Espoo, rencontre avec Léa Villiot. La jeune défenseure des Bleues évolue actuellement au Pôle France Féminin et a déjà disputé quatre Mondiaux Division 1 Groupe A dans sa carrière.

 

FFHG : C’est maintenant ta cinquième année au Pôle France Féminin, que retiens-tu de tout ce temps passé, et comment vois-tu l’avenir avec le déménagement à Cergy-Pontoise ?

L.V. : En étant au Pôle France je peux faire du hockey sur glace à haut niveau tout en suivant mes études. Les horaires sont aménagés, ce qui me permet d’aller m’entraîner tous les jours. Après des équipes mixtes, c’est la première fois que j’évoluais uniquement avec des filles. Cela représente un important changement et nous aide à progresser, notamment grâce aux oppositions avec les garçons. Depuis ma première année au Pôle, j’ai pu me renforcer physiquement et développer mon jeu sur la glace. J’ai aussi acquis une certaine expérience et de beaux souvenirs.

Le déménagement du Pôle à Cergy va offrir aux nouvelles joueuses une incroyable infrastructure avec la nouvelle patinoire. Le Pôle est une bonne option pour s’entraîner dans de bonnes conditions ce qui n’est pas forcément le cas dans certains clubs avec les garçons. Même si je n’en ferais plus partie, j’espère que de nouvelles jeunes filles auront l’opportunité de s’y développer.

 

FFHG : Tu fais partie d’une génération du Pôle France qui joue maintenant en équipe sénior féminine. Selon toi, l’avenir du hockey français féminin passera-t-il majoritairement par ce centre de formation ?

L.V. : Aujourd’hui l’équipe de France senior féminine est majoritairement composée de joueuses qui jouent ou qui ont joué au Pôle. Pour les années à venir ça sera sûrement aussi le cas, mais ce n’est pas l’unique chemin pour accéder aux Bleues. Jouer avec les garçons ou partir à l’étranger constituent aussi d’autres solutions, qui permettent de se développer au fil d’une carrière.

 

FFHG : Quelles sont tes impressions après le Tournoi 4 Nations à Pribam (CZE) où vous avez joué contre deux équipes qui seront au Mondial Élite ?

L.V. : Le Tournoi des 4 nations en décembre nous a confirmé que le Mondial allait être d’un très haut niveau mais aussi que nous étions capables d’aller chercher des victoires. On a un groupe très motivé, qui travaille fort chaque jour pour atteindre notre objectif, qui est de se maintenir en élite.

 

FFHG : Tu as disputé quatre Mondiaux D1A, quel sentiment domine à l’idée de disputer le premier Mondial Élite pour cette équipe ?

L.V. : Je suis très excitée et impatiente à l’idée d’aller me confronter aux meilleures nations et de découvrir l’élite ! On travaille fort depuis plusieurs années pour monter, maintenant on y est, et c’est à nous de prouver qu’on a notre place parmi les meilleures équipes. 

 

FFHG : À titre collectif, sens-tu une dynamique et une énergie différentes à l’approche du Mondial Élite lors des deux derniers rassemblements des Bleues ?

L.V. : Quand on en parle entre nous, on a toutes très hâte d’y être et de commencer la compétition. Donc oui il y a peut-être plus d’excitation que d’habitude car c’est nouveau. Mais on garde la tête sur les épaules et on profite des regroupements pour travailler nos jeux sur la glace et corriger les petits détails. Il nous reste un stage en février* et la préparation du Mondial pour arriver fin prêtes le 4 avril, face au Japon, le couteau entre les dents. 

 

FFHG : En quoi disputer le premier Mondial Elite va-t-il aider dans l’objectif de la qualification olympique ?

L.V. : Le fait de jouer contre des équipes du Top 10 à plusieurs reprises va nous préparer pour la qualification. C’est contre elles qu’on va batailler pour se qualifier. Être au Mondial Elite va nous permettre d’être davantage habituées à leurs systèmes de jeu. Cette compétition peut aussi nous aider si on fait une bonne performance et que l’on grimpe dans le ranking IIHF.

 

*entretien réalisé avant que les Bleues ne remportent leur Tournoi 4 Nations à Épinal.

(©) photos : Stéphane Heude