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La Ligne Bleue N°36

14 Fév 2019 14:00   /   NEWSLETTER

Histoire. Trophée Fédéral

Pendant des décennies de nombreux matches amicaux de hockey sur glace entre équipes non inscrites en championnat étaient organisés régulièrement un peu partout en France, souvent de façon assez anarchique. Parmi les régions pionnières en matière de championnat non-officiel, on peut citer l’Ile de France. Ce phénomène très répandu permettait ainsi aux hockeyeurs qui considéraient avant tout leur sport favori comme un simple passe-temps, de pouvoir disputer quand même des rencontres. On a pu assister ainsi dans certaines régions (Bretagne, Nord, Massif-Central, Alpes) à l’organisation de véritables compétions locales officieuses dans lesquelles étaient également inclues parfois les petites patinoires avec des dimensions non-règlementaires.

 

 

Logo du Trophée FédéralLa pratique du hockey sur glace par des hockeyeurs « loisirs », donc totalement amateurs, est évidemment une activité fort louable car, comme le dit la célèbre expression en sport « l’important, c’est de participer ». D’autant que la pratique du hockey sur glace loisir, en marge des divers championnats officiels (Ligue Magnus, D1, D2, et D3) a pris ces dernières années de plus en plus d’ampleur.

Du coup, lors de la création de la FFHG en 2006, le postulat était de savoir si la nouvelle fédération allait laisser ce genre d’épreuve non officielle continuer à proliférer sans véritable contrôle, en la laissant s’organiser de façon indépendante, au risque de perdre de nombreux joueurs du giron fédéral. Le danger était aussi de laisser un contingent important de hockeyeurs sur glace, qui cherchaient une compétition véritablement encadrée et avec un enjeu réel, se tourner par dépit vers le roller.

Dès sa prise de fonction, le président Luc Tardif, qui était bien conscient du phénomène, a voulu accompagner le hockey amateur d’une manière mieux structurée et plus officielle. Il s’est donc saisi immédiatement du problème en créant, en accord avec les membres de son comité directeur, la « Commission Loisirs » en charge de l’organisation de « Trophée Fédéral Loisirs ». Luc Tardif a supervisé personnellement le TFL avec, à ses côtés, comme premier maître d’œuvre, Michel Ballasse le président du club de Dammarie-les-Lys. Ce dernier passa ensuite le relais au bout de quatre ans à Morgan Madec, le président du club de Strasbourg, devenu responsable de la commission loisir après son élection au Comité directeur de la FFHG en 2010.

Depuis son lancement, au mois de septembre 2006, le Trophée Fédéral Loisir a connu un succès grandissant. Du coup, un nombre conséquent d’équipes ont rejoint la compétition, qu’elles soient issues de gros clubs ayant d’autres équipes séniors engagées dans des championnats traditionnels ou de plus petits clubs pour lesquels l’équipe « loisirs » est l’équipe première. En effet, un nombre conséquent de clubs qui se sont inscrits au fur et à mesure dans cette compétition ne sont même pas représentés par une équipe en Division 3. C’est donc uniquement leur formation fanion qui participe au championnat loisir qui a été surnommée au départ, de façon non officielle, la « Division 4 ». On notera que l’appellation non-officielle Division 4 est apparue au fur et à mesure que le nombre d’équipes a augmenté et que l’aspect compétitif s’est développé, mais il ne fut pas vraiment utilisé au départ.

Le fait de pratiquer un championnat de hockey sur glace loisir implique pour les clubs inscrits de se conformer à un règlement spécifique où il faut une licence particulière et où il n’y a pas de promotion-relégation. Par ailleurs, certaines règles sont différentes comme par exemple l’absence de charges. De plus, les dimensions de la patinoire sont parfois réduites comme par exemple à Châtellerault où à Joué-lès-Tours. Le règlement des pénalités diffère également avec des suspensions aggravées pour les grosses infractions de jeu. Quant au comptage des points, il existe un système de « malus » lorsqu’une équipe écope d’un trop grand nombre de pénalités à savoir : moins 1 point pour un total de 13 minutes de prison et moins 2 points pour un cumul de 25 minutes.

Match du Trophée Fédéral 18/19 à ChâtelleraultIl faut noter que depuis cette saison, et après la réunion du Comité directeur qui a eu lieu au mois de novembre 2018, l’appellation officielle du championnat de France loisir a été modifiée pour devenir désormais le « Trophée fédéral ». La suppression du mot loisir, s’il n’est absolument pas tabou, permet cependant de donner une connotation moins péjorative, et donc plus valorisante, aux yeux du grand public et des médias, à ce trophée qui est devenu une véritable compétition.

En effet, ce championnat, qui couvre l’ensemble du territoire, est divisé en sept zones géographiques : Nord, Nord-Ouest, Nord-Est, Île-de-France, Centre-Ouest (première saison), Sud-Ouest et Sud-Est. Au total 68 clubs participent cette saison au Trophée Fédéral avec, parmi eux, 27 clubs dont c’est l’équipe première qui est engagée.

Autre détail : 17 clubs ont inscrit 2 équipes. A noter que les clubs des Français Volants de Paris et de Vitry-sur-Seine sont engagés avec 3 formations différentes.

A l’issue de la première phase du championnat régional, 16 équipes sont qualifiées qui participent ensuite à quatre tournois de demi-finales avant l’organisation du grand tournoi final à quatre comme celui qui s’est déroulé par exemple à Meudon la saison dernière avec la victoire du club hôte.

A noter que la finale cette année aura lieu pour la première fois à l’Aren’ Ice de Cergy pendant le week-end de la pentecôte. Ce sera probablement une finale à six.

 

 

Le Trophée Fédéral en chiffres :

4 = Le nombre de trophées remportés par Amiens

6 = Le nombre de vainqueur différents (Amiens, Caen, Rouen, Français Volants, Meudon, Cléon), tous issus des poules Île-de-France ou Nord-Normandie.

13 = Le trophée Fédéral est disputé pour la 13e fois cette saison

24 = Le nombre d’équipes engagées en Trophée Fédéral sans avoir une autre équipe sénior engagée dans d’autre championnats nationaux (Magnus, D1, D2 ou D3).

53 = Le nombre de buts inscrits lors de la rencontre remportée par Niort le 25 novembre sur la petite glace de Joué-les-Tours (score final : 28-25)

67 = Le nombre d’équipes engagées en Trophée Fédéral

432 = Le nombre de matches de Trophée Fédéral qui seront disputés cette saison, 401 en phases régionales et 31 en phases finales.

Cliquez ici pour accéder au palmarès du Trophée Fédéral

 

 

(©) photos : Zoé Brunier