La Ligne Bleue N°38
29 Juin 2019 10:00 / NEWSLETTER

Édito de Luc Tardif.
Il y a une année, j’annonçais la mise en place d’une nouvelle organisation pour mon dernier mandat. Un nouvel organigramme avec deux Vice-Présidents qui m’a permis de déléguer et me libérer du temps. Du temps pour visiter davantage les clubs, aller davantage au contact des licenciés et des pratiquants. J’ai ainsi pu visiter près de 25 structures.
Je continuerai à être plus proche et plus disponible. Alors que l’Assemblée Générale s’achève, c’est aussi l’heure des bilans. Pour relativiser cet exercice, accordez moi ce jeu de mots ! C’était une saison « mi figue mi pépin ».
Du point de vue des résultats, les satisfactions sont minces mais il faut les souligner. En Finlande, plus précisément à Espoo début avril, au mondial Élite Féminin, nos Françaises se sont fait respecter avec des valeurs, de la qualité et du talent. Il conviendra de capitaliser sur ces progrès entrevus face à des nations réputées plus fortes et qui, dorénavant, savent qu’il faudra compter avec les Françaises.
Cette perspective qui demande confirmation ne peut cacher l’immense déception du bilan masculin. Les rétrogradations en senior et en U20 sont complétées par une contre-performance en U18 (maintien de justesse dans une compétition organisée à domicile). Même si cela reste un bon baromètre de notre formation, les résultats de nos collectifs jeunes sont délicats à comparer d’une saison sur l’autre. Concernant les seniors, il faut le reconnaître, c’est un coup d’arrêt à la progression entamée depuis plus de 10 ans. C’est le sport et – quand sa dure réalité vient nous le rappeler- il faut l’accepter, se poser, analyser et faire les corrections nécessaires.
Depuis son accession dans l’Élite mondiale en 2008, l’équipe nationale a tutoyé le très bon, (méritant trois fois en 2012, 2014 et 2017 un classement dans le top 10 mondial,) et a souvent «frôlé la correctionnelle» (trois fois classée à l’avant dernière place synonyme de maintien). Pas cette année.
Et quand bien même les reformes du sport français ne nous mettent pas (dans l’attente d’annonces plus favorables) dans les meilleures conditions, nous nous devons d’adopter les comportements qui font les gagnants. Je préfère l’attitude qui consiste à rebondir en se remontant les manches qu’énumérer un flot d’excuses. Nous accepterons d’autant mieux le résultat que nous nous focaliserons sur les prochains objectifs avec un état d’esprit tourné vers l’avenir.
A court terme, celui-ci s’accompagne d’ondes positives. Des enceintes modernes, adaptées aux normes actuelles vont s’ouvrir à la rentrée dans des terroirs de hockey (Louviers, Angers, Dunkerque). La qualité et la mise à disposition de ces outils et un maillon essentiel de la politique fédérale qui vise à recruter, fidéliser et développer les futures générations. C’est un cercle vertueux qui sera entretenu par une inauguration à Meudon en 2020 et des projets porteurs d’espoirs dans des territoires sous équipés comme les Hauts-de-France (projet à Lille) et le centre de la France (Saint-Étienne).
A ce stade de l’année, et en me retournant sur les rencontres effectuées tout au long de l’hiver dernier, je tiens à remercier les élus, les salariés, les cadres, les dirigeants et tous les acteurs qui rendent les choses possibles pour faire jouer ou encadrer nos licenciés. Si la passion est notre moteur, je sais combien le repos et la chaleur de l’été sont précieux pour recharger les batteries. A toutes et tous je vous souhaite un bel été pour se ressourcer et revenir plus forts dès la fin août.
Luc Tardif
Président de la FFHG
(c) Photos : X. Lainé / FFHG