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Perrine Lavorel : « Gagner ma place »

10 Août 2023 12:00   /   A LA UNE, EQUIPES DE FRANCE

 

Après trois ans passés au Pôle France Féminin et un premier championnat du monde disputé avec les Bleues en avril dernier à Brampton (CAN), notre défenseure tricolore Perrine Lavorel (18 ans) s’est confiée avant d’entamer une nouvelle page de sa jeune carrière au Canada. La nouvelle joueuse des Islanders du Cégep John Abbott évoque le Mondial Elite, son intégration en équipe de France et ses futurs objectifs.

Crédit photo : Seyran Mamadov


Dans un premier temps, comment vas-tu et comment te sens-tu physiquement après cette saison ?

Ça va très bien ! Je profite des vacances après une saison plutôt chargée, avec notamment deux championnats du monde en janvier et en avril (ndlr : avec les U18 à Ritten (ITA) en D1A et les Bleues à Brampton (CAN) en Élite). Jusqu’à fin juin on a eu des entraînements avec le Pôle France Féminin. Il y a eu ensuite les tests physiques avec l’équipe de France début juillet. Sachant que la saison va reprendre rapidement au Canada, je fais en sorte de garder la forme pour me préparer. J’ai vite réattaqué la course et la musculation !

Après trois années passées au Pôle France Féminin, tu pars rejoindre Manon Le Scodan et Jade Barbirati au Québec au Cégep John Abbott. Que retiens-tu de ton apprentissage dans cette structure ? Sur quels points penses-tu avoir progressé ?

J’ai pris la bonne décision en venant au Pôle France Féminin, car sportivement, mentalement et physiquement, cela m’a beaucoup apporté. Ce n’est pas toujours facile quand on est loin de sa famille, mais j’en ressors grandie. Je conclus cette expérience avec l’obtention du Bac et un départ au Canada, donc je suis très contente. En termes de progression, j’ai beaucoup progressé en rapidité, sur mes shoots et sur ma confiance en moi. J’ai eu la chance cette année de faire mes premiers stages en senior. J’ai pu découvrir l’intensité du haut niveau lors des rencontres internationales. 

Perrine Lavorel avec le Pôle France Féminin (Crédit photos : FFHG)

Hâte à présent de commencer ta nouvelle aventure de l’autre côté de l’Atlantique ?

Oui j’ai hâte ! Heureusement je ne serai pas toute seule, donc ça m’aide à ne pas être trop stressée (rires). Je pars pour deux-trois ans, tout dépend comment ça va se passer là-bas, sur quoi je veux m’orienter par la suite. 

Tu as joué ton premier championnat du monde avec les Bleues en avril dernier au Canada, à 18 ans. Parles-nous de cette expérience, qui on l’imagine restera gravée à jamais !

J’avais déjà participé à des Mondiaux avec les U18, mais celui-ci avec les Bleues au Canada, c’était un autre monde. Tu arrives dans l’enceinte il y a plusieurs patinoires, tu rencontres les sélections que tu idolâtrais lorsque tu étais plus jeune, tu as tout à ta disposition… Tu vois que l’Élite c’est quelque chose ! C’était incroyable. 

Perrine Lavorel avec les Bleues lors du Mondial Élite à Brampton (CAN) (Crédit photos : Matt Zambonin (IIHF) / Andrea Leigh Cardin (IIHF)) 

Tu avais déjà fait plusieurs tournois avant le Mondial. Comment s’est passée ton intégration dans l’équipe ?

Quand je suis arrivé, je connaissais déjà Jade Barbirati et Manon Le Scodan, avec qui j’avais déjà effectué des Mondiaux U18 auparavant. Sinon, les autres joueuses ont fait les pas vers moi pour venir me connaître. Ça s’est très bien passé ! Au Mondial, vu que je vivais mon premier avec les Bleues, les plus expérimentées étaient là pour m’accompagner. Elles m’ont mis à l’aise. Je ne me suis pas rendue compte que j’étais la plus jeune de l’équipe, j’ai vécu mon championnat du monde comme une joueuse de l’équipe de France. 

Perrine Lavorel avec les Bleues lors de la préparation pour le Mondial Élite (Crédit photos : Kévin Devigne / Ludovic Cardon / Benoît Bruche) 

Vous étiez six joueuses à effectuer votre premier mondial. Comment vous l’avez abordé ?

On n’en a pas trop parlé avant la compétition. Le sujet pouvait revenir naturellement dans nos discussions sans se poser de questions. Après, forcément, le stress et la pression étaient bien présents. Mais on s’est soutenu entre nous et on a eu la chance aussi d’avoir les plus grandes à nos côtés pour nous aider à décompresser. 

Malheureusement, il y a eu cette rétrogradation en D1A. Selon toi, en tant que jeune joueuse, qu’est-ce qu’il a manqué pour rivaliser avec vos adversaires ?

Je pense qu’on était plus de la moitié dans l’effectif à ne pas connaître le réel niveau d’une équipe top division. C’est compliqué de perdre sept joueuses (ndlr : Marion Allemoz, Lara Escudero, Caroline Baldin, Gwendoline Gendarme, Anouck Bouché, Léa Parment et Morgane Rihet) et de créer une nouvelle équipe derrière. Peut-être qu’on n’était pas assez préparé à ça, on l’a bien vu contre la Finlande lors du premier match. D’autres regroupements nous auraient aidé dans notre préparation. C’est un facteur qui nous a limité. 

Quels sont tes futurs objectifs, que ça soit avec ta nouvelle équipe des Islanders John Abbott et l’équipe de France ?

A l’image de Jade et Manon, j’aimerais m’intégrer comme elles l’ont fait cette saison à John Abbott. Sur le long terme, je voudrais aller chercher une place à l’université. Pour ce qui est de l’équipe de France, outre l’objectif de remonter en Élite la saison prochaine, je veux avant tout gagner ma place dans l’effectif et prouver à l’ensemble du staff qu’il peut compter sur moi.

Entretien réalisé le 4 août 2023.


Perrine Lavorel en bref :

  • Née le 16 janvier 2005 à Annecy
  • Carrière en clubs : Hockey Féminin 74 (2019-2020), Pôle France féminin (2020-2023), Islanders John Abbott (2023 à aujourd’hui)
  • Participation à 1 championnat du monde avec l’équipe de France (2023)